Médicaments sans ordonnance : les écarts de prix et l'opacité dans les pharmacies dénoncés
A l'heure des rhumes, de la grippe et de la gastroentérite, ceux qui seraient tentés de recourir à l'automédication et donc aux médicaments vendus sans ordonnance seraient bien avisés de comparer les prix, et de prévoir un certain budget.
Le prix de ces médicaments est en effet encore à la hausse selon le baromètre de l'association de consommateurs Familles rurales publié ce mardi 12. Celui-ci recense les prix d'une dizaine de médicaments courants (Activir, Arnigel, Biafineact, Dacryum, Euphytose, Hextril menthe, Imodiumcaps, Maalox, Nicopass, Nurofen, Strepsils, Voltarenactigo) ainsi que du sérum physiologique et du lait Gallia sous différentes formes.
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Conclusions: le prix de six de ces médicaments est à la hausse, jusqu'à 9%, même en tenant compte de l'inflation et seuls deux sont en baisse. Mais ce sont surtout les différences de prix d'une officine à l'autre qui sont une nouvelle fois dénoncés.
"Un même médicament coûte en moyenne près de 3 fois plus cher selon l’endroit où il est acheté mais le coefficient peut aller bien au-delà", note Familles Rurales. Et de relever que la loi de 2008 qui autorise la vente en accès libre de médicaments sans ordonnance n'a donc toujours pas produit son effet.
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L'étude s'intéresse également aux éventuels avantages que représenterait pour le consommateur l'achat en grande surface ou sur Internet.
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"Les grandes et moyennes surfaces et les officines sont en concurrence pour un certain nombre de produits. Les prix relevés ne permettent toujours pas de conclure qu’il y a un avantage à aller chez l’un plutôt que chez l’autre tant les écarts de prix varient suivant les produits", relève l'association.
Quant à la vente en ligne, elle présente bien des prix en moyenne 24% moins chers et une moindre différence d'un site à l'autre. Mais le consommateur n'y est pas pour autant gagnant. "Les frais de port (offerts seulement à partir de 60 euros d'achat) pratiqués gomment littéralement cet avantage. En effet, le prix final payé par le consommateur rejoint voire dépasse celui proposé en officine".
Familles rurales dénonce également une opacité en pharmacie où les prix seraient absents de 75% des boîtes. Et sur Internet, environ deux tiers des sites manqueraient à leurs obligations légales (affichage du logo européen, questionnaire, règles du commerce électronique, affichage de la notice et validation de sa lecture).
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