Nouveau contrôle technique en 2018 : combien allez-vous payer
Le prix des contrôles techniques devrait augmenter en 2018 en raison de vérifications plus pointilleuses et de nouvelles règles quant aux contre-visites. C'est le résultat d'une directive européenne sur la sécurité routière qui devrait prendre effet le 20 mai.
Son objectif est de réduire le nombre de morts sur les routes en raison des défaillances mécaniques. Par conséquent, ce ne sont plus 453 défaillances mais 696 qui pourront être pointés par le centre de contrôle. Mais surtout, la nouvelle règle instaure une nouvelle catégorie: les défaillances critiques, au nombre de 146.
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Si l'une de ces défaillances est retenue, une vignette signifiant cette situation sera apposée sur le véhicule concerné et n’autorisera son propriétaire à rouler que pendant 24 heures, faute de quoi il s'exposera à une amende de 135 euros. Il disposera néanmoins de deux mois pour faire effectuer une contre-visite prouvant que les travaux en question ont été effectués.
Ces 146 défaillances critiques concernent essentiellement les freins, la direction, les essieux, les roues et le châssis.
Ces nouvelles règles devraient avoir un double impact sur les coûts pour les automobilistes. D'abord sur celui du contrôle technique puisque le nombre de points à contrôler et les défaillances à recenser augmente. Interrogé par Le Parisien, le Directeur du pôle maintenance et réparation au Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) évoque ainsi une hausse de 20% sur le prix moyen actuel de 65 euros, qui passerait donc à 78 euros.
Mais le coût des contre-visites et réparations devrait lui aussi augmenter. En effet, outre les défaillances critiques, 415 défaillances majeures nécessitant elle aussi une contre-visite dans les deux mois sont listées par la directive, plus du double par rapport à la règle actuelle. Ce qui signifie davantage de temps passé sur une voiture par le garagiste, et donc moins de véhicules contrôlés. Un manque à gagner qui pourrait être reporté sur les prix pratiqués lors des contre-visites. Celles-ci devraient également être de plus en plus nombreuses, concernant de 18% des véhicules contrôlés actuellement à 50% selon Le Figaro. Le leader sur le marché évoquait ainsi une hausse de 20 euros.
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