Payer par carte, la monnaie rendue en liquide : le "cash back" légalisé
Pour le grand public, la ratification mercredi 25 de la directive européenne sur les services de paiement DPS2 (voir ici) peut sembler une nouvelle austère. Elle ouvre pourtant la voie à une pratique jusque-là interdite: le "cash-back". Soit la possibilité de payer auprès d'un commerçant une somme avec sa carte bancaire et se faire rendre la monnaie en liquide.
Jusque-là, les achats par carte bancaire devaient se faire au montant exact, avec la somme rentrée dans le terminal de paiement par le commerçant. Le moyen le plus courant pour un particulier de fournir en liquide était donc le passage au distributeur. Or, ceux-ci tendent à se raréfier. Très coûteux en termes de maintenance pour des banques en cirse, face à des Français qui paient de plus en plus par carte et à la concurrence agressive des banques en ligne, les grands établissements de ne font plus de l'expansion de leurs distributeurs une priorité.
Aussi, ce sont les petits commerçants qui feront maintenant office de distributeurs. Lorsque le consommateur se verra présenter une note de 20 euros, il pourra demander de débourser par carte 40 euros et se faire rendre 20 euros en liquide.
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Les organisations professionnelles de la grande distribution ont fait part de leur intérêt pour cette pratique qui correspond à une demande de leur clientèle. Et même les petits commerces pourraient y trouver leur compte. En effet, il sera possible pour eux de recevoir des paiements par carte tout en maintenant un plafond minimum élevé (huit ou dix euros par exemple), en rendant la monnaie en liquide.
Un décret d'application devrait bientôt être publié pour préciser les modalités exactes, comme le montant maximal qu'il sera possible de toucher en "cash back".
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