Pénurie de vaccins contre la grippe : y a-t-il un risque ?
La ministre de la santé Agnès Buzyn a confirmé ce mardi 18 la pénurie de vaccins contre la grippe qui s'annonçait depuis plusieurs jours. Une rupture de stock certes problématique mais dont les conséquences sont à relativiser, puisqu'il s'agit paradoxalement d'un bon signe dans la lutte contre la maladie.
"Quasiment tous les stocks de vaccins (ont) été utilisés", a-t-elle déclaré. Cela alors que le nombre de doses disponibles avait pour cet hiver été augmenté de 10%. "C'est la première année (que cela arrive), ce qui veut dire que le message de l'intérêt de la vaccination contre la grippe commence à passer dans la population", s'est félicitée la ministre.
C'est en effet une demande nettement accrue qui a mené à cette pénurie, alors que les campagnes pour la vaccination sont l'un des grands enjeux de santé publique défendu par le gouvernement. La ministre s'est également voulu rassurante en expliquant que "le vaccin de cette année protège bien contre les virus qui circulent actuellement dans l'hémisphère sud, et donc a priori nous devrions être bien protégés".
"Nous allons recommander des vaccins bien entendu. (...)Il reste encore du temps pour se faire vacciner, parce que la grippe n'est pas encore arrivée", a précisé la ministre. A la mi-décembre, le virus ne sévissait que modérément et localement en France avec une moyenne de 32 cas pour 100.000 habitants selon le réseau Sentinelle. Le pic de l'épidémie n'arrive généralement que vers février. Toutefois, le vaccin n'est pleinement efficace que 15 jours après l'injection.
Des mesures ont été mises en place pour faciliter l'accès au vaccin cette année. Toutes les personnes de 18 ans et plus pour qui la vaccination antigrippale est recommandée peuvent désormais retirer leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge de l’Assurance Maladie. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de leur choix, infirmier, médecin, sage-femme et par un pharmacien participant à l’expérimentation menée dans quatre régions: Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie.
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