Piétonnisation des berges à Paris : le trafic et les temps de parcours ont augmenté
Le trafic et les temps de parcours ont augmenté au centre de Paris et à l'ouest en banlieue, affirme ce jeudi 17 un rapport commandé par la Région Ile-de-France pour évaluer les conséquences de la piétonnisation des voies sur berges rive droite. Le deuxième rapport d'étape, qui compare septembre 2015 au même mois de 2016 sur 145 km de voies à Paris et en banlieue, publié jeudi par le Figaro, a été réalisé par un comité d'experts indépendants, installé le 12 septembre par la présidente (LR) de la région IdF Valérie Pécresse, très critique de l'initiative de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS).
Les données récupérées montrent que "les hausses de temps de transport liées aux voies sur berge sont beaucoup plus importantes que ce que la mairie de Paris nous donne et surtout, et ça c'est très important, que cette fermeture des voies sur berges a impacté la banlieue", a indiqué Mme Pécresse jeudi sur Europe 1. Voulue par Anne Hidalgo et votée en Conseil de Paris le 26 septembre pour lutter contre la pollution de l'air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou interdit désormais aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).
Le rapport commandé par la Région note ainsi des "augmentations de trafic particulièrement fortes" au centre de Paris. Sur le boulevard périphérique, "si les périodes de pointe ont tendance à enregistrer des baisses de débit, le bilan est néanmoins plutôt à la hausse sur la journée entière", note le rapport de 65 pages. Concernant les temps de parcours, ils sont "sensiblement allongés sur plusieurs axes" dans Paris.
En dehors de Paris, le rapport note des "hausses significatives" de trafic à l'ouest, où la situation s'est "dégradée", sur le boulevard périphérique, l’autoroute A13 et certains axes départementaux. La piétonnisation de ces voies, en vigueur de fait depuis mi-juillet, suscite les passions depuis des mois. La droite et la banlieue surtout crient à la "thrombose" annoncée, Paris avance des effets "concentrés et temporaires".
Pas moins de quatre comités et autres observatoires ont placé la mesure sous haute surveillance, la Ville, la Préfecture de police, la Région et la Métropole du Grand Paris.
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