Pilule oubliée : quelles alternatives pour la contraception ?
C’est un résultat inquiétant qu'a dévoilé un sondage en ligne proposé par le laboratoire pharmaceutique Bayer et Opinionhealth, et qui a interrogé pas moins de 4.500 jeunes femmes de neuf pays différents, âgées de 21 à 29 ans utilisant la pilule comme moyen de contraception. Pratiquement quatre sondées sur dix (39% exactement) admettent avoir oublié au moins une fois de prendre leur contraceptif le mois précédent l’enquête. Pire encore, une femme sur cinq déclare un oubli au moins une fois par semaine.
Et cet oubli n'est pas anodin, car, en effet, il s'agit de la première cause de recours à la contraception d'urgence (qui n'est pas 100% efficace). Or l'éventail des contraceptifs est assez large, dont certains ne nécessitent pas une prise quotidienne.
Parmi ces derniers, on retrouve les méthode dites "hormonales". L'anneau vaginal (qui contient une association d'hormones), à placer soi-même dans le vagin, comme un tampon périodique, protège quatre semaines durant. Il peut s'obtenir en pharmacie, sur ordonnance médical à des prix allant autour d'une quinzaine d'euros.
Encore plus simple, le patch contraceptif, à coller sur la peau du bas-ventre, des fesses ou à l’extérieur du bras, délivre également des doses d’hormones (œstrogène et progestatif). On le renouvelle une fois par semaine. Egalement délivré sur ordonnance en pharmacie, au même prix que l'anneau vaginal.
L'implant contraceptif est un moyen de contraception mal connu et moins utilisé. Avantage: il reste en place dans le bras et diffuse une hormone en continu et est efficace pendant trois ans pour inhiber l'ovulation (à 99,9%). L'implant est médicalement installé par un praticien, sa pose coûte 106,44 euros, remboursé à 65% par la Sécurité sociale. La fertilité revient spontanément dans le mois qui suit le retrait de l'implant.
Très utilisé en Europe mais très peu en France, le Dispositif Intra-Utérin (DIU), aussi appelé à tort "stérilet", présente à une importante efficacité à l'instar de l'implant. Suivant qu'il soit au cuivre ou hormonal, son efficience varie entre 10 et 3 ans. Les prix varient entre une trentaine et une centaine d'euros. Ils sont posés et retirés médicalement. Vendus sur prescription, ils sont également remboursés à 65%.
De son côté, la contraception naturelle ne nécéssite aucune prise d'hormone. Elle se base sur l'observation de plusieurs symptômes du cycle de la femme: température, glaire cervicale, autopalpation du col de l'utérus, longueur des cycles afin d'éviter les rapports sexuels fécondants lors des périodes d'ovulation. Les méthodes naturelles sont souvent associées aux méthodes "barrières": préservatif masculin ou féminin, diaphragme, cape cervicales, spermicides.
L'efficacité contraceptive de ces dernières méthodes est toutefois moins importante que les méthodes dites hormonales.
On peut s'informer chez le médecin, mais aussi dans les centres de planning familial, chez le pharmacien, au Centre Régional d'Information et de Prévention du Sida (CRIPS), ou encore sur le site choisirsacontraception.fr.
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