Pourquoi il ne faut pas faire de grasses matinées le week-end

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 21 novembre 2015 - 17:17
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Le changement d'heure peut perturber le sommeil.
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Le sommeil doit être le plus régulier possible
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Ne pas mettre son réveil en marche une fois le week-end arrivé est tentant, mais il ne faut pas trop en abuser au risque de dérégler notre cycle de sommeil interne. A terme, ce phénomène favorise l'apparition de maladies métaboliques et cardiovasculaires.

C'est bien connu, il est important d'adopter les mêmes horaires aux couchers et aux levés en semaine (et éviter la touche snooze du réveil) pour être en forme au travail. Mais une étude américaine révèle l'importance d'adopter également cette habitude le week-end. Les chercheurs de l'université de Pittsburgh estiment en effet que les grasses matinées perturberaient en réalité le sommeil et favoriseraient donc sur le long terme des maladies du métabolisme comme le diabète et l'obésité.

Si le constat peut paraître surprenant, l'étude estime que le syndrome du lundi (un réveil très difficile) serait à éviter, au risque de connaître ces maladies plus tard. En effet, l'organisme possède une horloge biologique appelée cycle circadien, établie sur 24 heures avec des phases d'éveil et de sommeil. Or, un cycle circadien perturbé continuellement a de nombreuses conséquences à court terme comme à long terme. Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont observé 447 hommes et femme pendant une semaine : chaque personne travaillait au moins 25 heures par semaine, portait un bracelet mesurant leur sommeil et a rempli un questionnaire sur ses habitudes alimentaires et ses pratiques sportives.

Le test a révélé que seuls 15% des participants se réveillaient plus tôt le week-end, tandis que 85% se réveillaient plus tard durant leurs jours de congé, créant un décalage dans leurs cycles de sommeil. Une situation que les chercheurs ont appelé le "décalage horaire social". "Le décalage horaire social se réfère à l'inadéquation entre le rythme circadien biologique individuel et l'emploi du temps de sommeil socialement imposé", analyse Patricia M.Wong, principal auteur de l'étude. "D'autres chercheurs ont découvert que le décalage horaire social était corrélé à l'obésité ainsi qu'à des indicateurs de la fonction cardiovasculaire".

Leur test a révélé que ceux qui avaient un plus grand décalage entre leur cycle de sommeil en semaine et celui du week-end avaient en effet un plus mauvais taux de cholestérol, un plus fort de résistance à l'insuline et un tour de taille et un indice de masse corporel (IMC) plus important. "Notre étude est la première à montrer que, même parmi des adultes travaillant, en bonne santé et éprouvant un moindre éventail d'inadéquation dans leurs habitudes de sommeil, le décalage horaire social peut contribuer à des problèmes du métabolisme. Ces modifications peuvent contribuer au développement de l'obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires", concluent les chercheurs. 

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