Quels médicaments sur ordonnance pourront être "prescrits" par les pharmaciens ?
Un nouvel amendement visant à permettre aux pharmaciens de "prescrire" certains médicaments en principe vendus sur ordonnance doit être déposé à l'Assemblée nationale. La liste des pathologies concernées a déjà été ébauchée.
Des médicaments vendus jusqu'ici uniquement sur ordonnance pourraient bientôt être délivrés par les pharmaciens sans prescription. Reste à savoir lesquels, même si la liste a déjà été ébauchée.
Cette idée n'en est encore qu'au stade embryonnaire. Elle est portée par le député La République en marche (LREM) Thomas Mesnier. Celui-ci compte défendre cette mesure via un amendement déposé au projet de loi Santé dont-il est rapporteur.
L'idée des défenseurs de ce projet est notamment d'éviter que des patients se trouvant dans un état de souffrance, et ne pouvant être soulagés que par des médicaments sur ordonnance, se reportent sur les services d'urgence.
Selon Carine Wolf-Tahl, présidente de l'ordre des pharmaciens interrogée par Franceinfo, les produits concernés pourraient être "des pathologies qu'on va dire bénignes ou des petites urgences (...) type cystite, conjonctivite, petite dermatite inflammatoire". Une liste de pathologies identique à celle qui avait été établie en 2018 lors d'une précédente tentative de faire passer un tel amendement. Ce qui semble indiquer qu'elle a été bien réfléchie.
Voir: L'Assemblée nationale n'a pas autorisé les pharmaciens à prescrire certains médicaments
Ce sont donc certains antibiotiques, collyres contenant un antihistaminique antiallergique ou pommades anti-inflammatoires qui devraient être concernés. La liste devrait être établie en partenariat avec les médecins, à supposer que l'amendement passe. S'il bénéficie cette fois du soutien de la majorité, les inquiétudes quant au fait de confier aux pharmaciens un rôle dans le diagnostic demeurent.
Lire aussi:
Un an de cannabis en pharmacie: "c'est comme vendre de l'aspirine"
Pneumorel: un médicament contre la toux retiré à cause de risques cardiaques
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.