Ramadan 2020 : les dates et le jeûne en confinement

Le Ramadan 2020 aura bien lieu mais, pour des millions de musulmans en France et près de deux milliards dans le monde, il se vivra en confinement. Quand débutera ce mois béni et comment se déroulera-t-il compte tenu de la crise sanitaire actuelle ?

On ne connaît pas encore précisément la date officielle de début du Ramadan. Cependant, la Grande mosquée de Paris a annoncé que la décision serait prise par la commission religieuse qui se réunira en comité restreint, le jeudi 23 avril à partir de 18 heures, pour la Nuit du doute. Comme le veut la tradition, si la Lune est visible cette nuit-là, le mois de jeûne débutera le lendemain, soit le vendredi 24 avril. Dans le cas contraire, le Ramadan 2020 débutera le samedi 25 avril. Il s’achèvera, 30 jours plus tard, par la fête de l’Aïd, qui clôture ce mois sans manger, boire, fumer ou avoir des relations sexuelles entre l’aube et le coucher du soleil.

Les mosquées resteront fermées pour le Ramadan
Depuis un mois maintenant, les musulmans vivent leur religion chez eux. Et les premières semaines du Ramadan se dérouleront de la même manière, puisque les mesures de confinement ont été prolongées au moins jusqu’au 11 mai : les réunions familiales et les rassemblements à la mosquée ou dans les salles de prière restent donc impossibles jusqu’à nouvel ordre.

Comment vivre le Ramadan pendant le confinement ?
Dès la fin du mois de mars, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a appelé les musulmans de France à se préparer « à vivre autrement le mois de Ramadan ».  Il rappelle que le principe du jeûne n’est pas directement affecté par la crise sanitaire : rien n’empêche les croyants de vivre pleinement ce rite de purification annuel. En revanche, pour compenser l’interdiction de se réunir, les fidèles sont appelés à utiliser tous les moyens de communication à leur disposition. Grâce à des applications comme Skype, Messenger, Whatsapp, HouseParty ou encore Zoom et Facetime, il est facile de se retrouver virtuellement. On peut par exemple installer un ordinateur sur la table du repas de rupture du jeûne et ainsi échanger avec les membres de la famille éloignés.  

Le CFCM invite les fidèles à prier en famille
Quant aux prières surérogatoires du soir (le Tarawih), qui se pratiquent habituellement en groupe, à la mosquée ou dans une salle de prière, elles restent, comme le rappelle le CFCM « fortement conseillées » mais pas « obligatoires ». L’association invite donc les « familles à accomplir, en groupe, les prières journalières obligatoires ainsi que le Tarawih, ce qui leur permettra de profiter pleinement des mérites de la prière den groupe. »

Le CFCM a par ailleurs annoncé que « de nombreuses idées alternatives sont d’ores et déjà en cours d’élaboration pour que l’esprit de partage de ce mois béni perdure malgré les difficultés. »

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