Rendez-vous chez l'ophtalmo : 87 jours d'attente en moyenne

Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmologiste sont très importants dans de nombreuses régions, selon une étude réalisée par l’institut Ifop et dévoilée dimanche par le "JDD". En moyenne, il faut patienter 87 jours (environ trois mois) pour bénéficier d’une consultation.

Mieux vaut ne pas être pressé. Selon une étude réalisée par l’institut Ifop et dévoilée dimanche 17 par le JDD, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmo sont très importants dans de nombreuses régions. En moyenne, il faut patienter 87 jours (environ trois mois) pour bénéficier d’une consultation. Un délai qui peut aller jusqu'à 9 mois dans 5% des cas.

Collectés auprès de 2.700 professionnels du secteur, ces chiffres révèlent que les Français doivent toujours s'armer de patience et cette fois-ci un peu plus que d'habitude. La précédente étude réalisée sur le sujet en 2015 révélait qu'il fallait attendre 85 jours, soit deux jours de moins.  

De plus, ils mettent en lumière les nombreuses disparités entre les régions. En Île-de-France par exemple, on obtient un rendez-vous en 46 jours en moyenne contre 48 Provence-Alpes-Côte d'Azur. En revanche, les habitants de Bretagne doivent patienter plus du double, en moyenne 156 jours contre 146 pour ceux de Normandie. Mais pour Thierry Bour, à la tête du syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF), ces résultats ne sont pas si mauvais et "ne s'aggravent pas".

A lire aussi - L'ophtalmologie discipline préférée des étudiants en médecine en 2016 

En parallèle, cette nouvelle étude révèle également que les délais d'attente sont un peu plus courts lorsque le spécialiste pratique des dépassements d'honoraires (secteur 2). Ainsi, au lieu de patienter 87 jours, les patients ont "seulement" 76 jours à attendre. Pas de quoi se réjouir d'autant que certains perdent déjà du temps à trouver un docteur. En effet, un quart des ophtalmos interrogés affirment ne plus prendre de nouveaux clients.

Face à cette réalité, le précédent gouvernement avait pris certaines mesures afin de désengorger les cabinets. Ainsi, pour soulager les ophtalmologistes, certaines de leurs tâches peuvent désormais être accomplies par leurs confrères orthoptistes et même par des infirmières spécialement formées pour les seconder.