Une personne tatouée sur dix souffrirait de réactions cutanées

Vraiment sans danger les tatouages? Ce n'est pas la conclusion d'une étude américaine qui indique que les réactions cutanées sont nombreuses. Et l'hygiène est rarement à mettre en cause.

Nouvelle polémique sur la question de la dangerosité pour la santé et la peau des tatouages. Une étude menée par l’université de New-York et publiée dans la revue spécialisée Dermatitis le 26 mai dernier indique qu’une personne sur dix s’étant fait tatouer souffre d’une réaction suite à son passage sous le dermographe. Un chiffre inquiétant.

L’enquête a été réalisée auprès de 300 personnes, un chiffre certes faible, dans le ville de New York où 6% de la population est tatouée. Parmi les personnes interrogées, 10,3% précisément se sont plaintes de réactions cutanées imprévues (cicatrice, allergies, rougeurs, cloques…) suite au passage dans les mains du tatoueur. Parmi les plaintes, 44% concernent des zones tatouées à l’encre rouge et 25% à l’encre noire, de loin les deux couleurs les plus "problématiques". La France avait d'ailleurs envisagé en 2013 d'interdire les tatouages colorés avant de finalement faire machine arrière.

Et même si l’hygiène reste un enjeu important (en France, depuis 2008, les tatoueurs doivent suivre une formation obligatoire sur cette question, dispensée par un organisme habilité), la plupart des réactions n’ont pas pour origine un manque de propreté des salons. "Dans la plupart des cas, ce n'est la faute de personne, mais seulement le résultat de la réaction immunitaire de l'organisme" explique Marie Leger co-auteur de l’étude.

Les tatouages sont-ils donc plus dangereux pour la santé qu’ils ne veulent le laisser croire? Si oui, la France serait particulièrement concernée puisque selon une étude de l’institut Ifop réalisée en 2010, 20% des moins de 35 ans sont tatoués dans l’Hexagone.