"Urinary 2.0" : l'insolite urinoir laveur de pénis

Se laver les mains après le pipi, c'est bien. Mais se laver (aussi) l'engin, c'est mieux. Trois Espagnols ont inventé un urinoir "2.0" qui permettra aux hommes de ressortir soulagés et rafraîchis des toilettes publiques. Explications.

Un doux jet d'eau savonneuse tiède ou fraîche, selon la saison, et un filet d'air chaud pour sécher le tout... Non, il ne s'agit pas d'une publicité pour une douche, mais d'un tout nouveau, et pour le moins original, projet d'urinoir. Une pissotière "2.0" s'il vous plaît qui promet de nettoyer l'engin de ses utilisateurs sans qu'ils aient à mettre la main à la pâte et en préservant leur intimité.

Oui, un projet de vespasienne avec une fonction "lavage de bigoudi" intégrée. Un concept très sérieux imaginé par trois Espagnols, Eduard Gevorkyan, Ivan Giner et Miguel Angel, qui ont pris leur bâton de pèlerin pour combattre le manque d'hygiène intime de ces messieurs. Autant de clients potentiels à qui l'invention promet de combattre mauvaises odeurs et macération post-pipi si propice aux petites infections urinaires qui peuvent gâcher la vie.

Le principe est simple. Après avoir soulagé sa vessie l'utilisateur n'a qu'à prendre quelques secondes supplémentaires et laisser la machine faire tout le travail. Un jet d'eau se met alors automatiquement en branle et vise sa cible au millimètre prêt afin de prévenir tout mouillage intempestif, ou de s'adapter à tous les formats. Chargé en savon, pour l'hygiène, et d'une température adaptée à la saison, pour le confort, ce jet suffit à remplir efficacement la mission qui est la sienne, assurent ses créateurs. Cerise sur le gâteau -si l'on peut dire-: un petit séchage à l'air chaud clôture la prestation pour éviter que la dernière goutte n'échoue sur le pantalon de l'utilisateur.

Si "Urinary 2.0", c'est son nom, est encore au stade de prototype, ses créateurs espèrent qu'il équipera bientôt les toilettes publiques des cinq continents. Première étape, une expérimentation est prévue en Islande, en Autriche et en Suède, pays considérés porteurs car plus préoccupés par l'hygiène intime.

Une version pour femme serait également à l'étude. Précisons toutefois que les Japonais sont déjà passés par là avec leurs "washlets" ("toilettes lavantes") adaptées au nettoyage de l'intimité de ces dames grâce, là encore, à un petit jet d'eau astucieusement orienté.