Mayotte : poursuite des opérations de sécurisation, violences urbaines dans la nuit

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AFP - Longoni
Publié le 27 avril 2023 - 09:45
Cet article provient directement de l'AFP (Agence France Presse)
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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, lors d'une conférence de presse à Longoni, sur la commune de
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AFP - Patrick Meinhardt
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, lors d'une conférence de presse à Longoni, sur la commune de Koungou, le 27 avril 2023 à Mayotte.
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Les opérations de sécurisation continuent à Mayotte, où la police est intervenue pour mettre fin à des violences urbaines dans la nuit et où un "petit bidonville" doit être évacué jeudi, a indiqué le préfet de ce département français de l'océan Indien.

"On poursuit à Mayotte les opérations de sécurisation, en particulier dans les quartiers dans lesquels on a les bandes de délinquants", a déclaré Thierry Suquet lors d'un point de presse jeudi matin.

Selon le préfet de Mayotte, la nuit de mercredi à jeudi a été émaillée de "pas mal de violences urbaines" à Doujani, sur la commune de Mamoudzou. Des jeunes "s'en sont pris aux policiers" présents et "il y a eu des tentatives d'incendie de véhicules et de bâtiments". Les forces de l'ordre ont procédé à une interpellation, selon le ministère de l'Intérieur.

Le préfet s'exprimait à Longoni, sur la commune de Koungou (nord de l'île), où doit être démantelé dans la journée de jeudi un petit bidonville pour faire place à un lycée des métiers du bâtiment.

Ce "banga", objet d'un arrêté de démolition depuis décembre, a abrité une dizaine de familles mais était "vide" d'habitants permanents, selon Thierry Suquet. Des solutions d'hébergement ont été proposées ces derniers mois à celles qui y font des allers-retours, a-t-il assuré.

Ce type d'opérations "permet d'apporter des solutions individuelles pour les gens qui vivent dans des conditions indignes mais aussi de faire avancer le développement de Mayotte", a fait valoir le représentant de l'État.

À Longoni, deux tractopelles ont pris place jeudi matin sur le chemin menant à un terrain vague long d'une vingtaine de mètres, ont constaté des journalistes de l'AFP. "Hier j'ai appris qu'ils venaient. Ca fait un an qu'on est en procédure, on n'a eu aucune notification" alors que "ma mère habite sur ce terrain", a affirmé sur place Zarianti Bina, 32 ans. "Il y a pas de solution, rien du tout", a ajouté cette femme.

Interrogé sur les maigres résultats à ce stade de l'opération sécuritaire Wuambushu ("reprise" en mahorais), marquée par le déploiement de 1.800 policiers et gendarmes, le préfet a répondu qu'elle donnait "un coup d'accélérateur décisif". "Depuis deux ans, on a démoli 2.000 habitats insalubres dans l'île", a-t-il relevé, ajoutant que "ces politiques sont de longue durée: elles ont commencé avant et vont se poursuivre après" l'opération Wuambushu.

Dans le cadre de cette opération, la France prévoit d'expulser des Comoriens en situation irrégulière vers Anjouan, l'île comorienne la plus proche de Mayotte. Mais Moroni, en plein bras de fer avec Paris, a décidé lundi de refouler l'accostage des bateaux dans son port anjouanais de Mutsamudu. Jeudi matin, il n'y avait toujours "pas de rotations", a déclaré le préfet Thierry Suquet à l'AFP.

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