"Autopsie d'un confinement aveugle" : témoignage d’une période douloureuse, inutile et toxique

Auteur(s)
Xavier Azalbert pour FranceSoir
Publié le 02 octobre 2020 - 12:25
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Autopsie d'un confinement aveugle
Crédits
@Gérard et Nicole Delépine
@Gérard et Nicole Delépine

Gérard et Nicole Delépine, deux médecins renommés, viennent de publier Autopsie d’un confinement aveugle aux éditions FauvesLeur ouvrage propose un récit, sous le forme d'un journal de bord, de quatre mois de confinement et post-confinement. INTERVIEW

 

FranceSoir : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de cette publication chez votre éditeur habituel ?
G&ND : Les éditions Michalon-Fauves nous ont  déjà permis de lancer l’alerte, sur la perte de la liberté de soigner en particulier en cancérologie avec la chape de plomb des plans cancers successifs,[1] sur les médicaments anti-cancéreux hors de prix, souvent toxiques et peu efficaces[2], ou plus récemment contre le Gardasil [3] et il y a plus longtemps, sur le drame des enfants cancéreux auquel le pouvoir politico pharmaceutique a progressivement refusé le libre choix d’un traitement éprouvé classique au bénéfice d’essais thérapeutiques imposés[4].

Ceux qui ont suivi le combat des parents de Garches auront rapidement reconnu dans le procès injuste qu’on livre au Pr Raoult et Perronne, notre combat pour la liberté thérapeutique, la liberté de soigner et d’être soigné, la défense du serment d’Hippocrate et du code de Nuremberg. D’ailleurs l’APHP  réduit les moyens du service du Pr Perronne à l’hôpital R Poincaré de Garches selon le même scénario utilisé par la même direction générale de 2008 à 2014 pour notre unité, méthode utilisée dans bien d’autres unités de ce grand bateau à la dérive qu’est l’APHP.  Rappelons que l’épisode tragique, oncologie pédiatrique de Garches, s’est terminé par l’évacuation des grévistes de la faim de la chapelle par les CRS en juillet 2014 puis celle des enfants hospitalisés en aout 2014. C’est ainsi qu’on traite les malades en France.[5](photos disponibles sur FB Ametist).

Il nous semble que l’analyse au quotidien de nos ressentis des annonces gouvernementales, de la soumission populaire et de l’extraordinaire silence des politiques (à l’exception de l’ancien ministre de la santé  P. Douste Blazy et de quelques isolés[6],laissant le peuple aux mains d’un pouvoir erratique aux contradictions incessantes, devrait  nous permettre d’étudier plus froidement la suite de cette épouvantable saga dans lequel le petit virus, pas plus méchant que les grippes sévères des années précédentes ne semble pas jouer le rôle central, malgré ce que veulent nous faire croire les médias.

Nous avons voulu mettre à disposition du lecteur un ensemble de textes étudiant les problématiques qui nous ont volé, à tous, plusieurs mois de notre vie « normale » et perturbé gravement celle des enfants et adolescents, afin de tenter de sortir de l’émotionnel pur dans lequel le pouvoir enferme les citoyens encore à ce jour, et leur permettre une analyse plus froide et objective de ce qu’on nous impose de façon de plus en plus policière et dictatoriale.

 

FS : Dès le 20 mars, vous dénoncez dans une de vos premières tribunes du confinement, l’absurdité de l’enfermement général en France ? Comment avez-vous pensé d’emblée que cette mesure était inefficace et qu’en pensez- vous aujourd’hui avec le recul ?

G&ND : Une mesure illogique et inefficace. Dès le troisième jour du confinement nous avons publié sur Agoravox que ce n’était pas de confinement aveugle dont la France avait besoin. L’histoire des épidémies qui ont jalonné l’histoire montre que le traitement non médicamenteux le moins inefficace d’une infection transmissible repose sur la séparation des malades des personnes saines appelé couramment quarantaine (même si quinze jours sont largement suffisants pour le Covid).

Or le confinement qu’on nous a imposé a réalisé exactement le contraire en renvoyant les adultes malades sans signes de gravité à leur domicile (pour contaminer leur famille et éventuellement les voisins de la cage d’escaliers ?) et les pensionnaires des Ehpad, quel que soit leur état, sans traitement dans leur établissement d’origine (où faute de matériel, de personnel et de locaux adaptés et surtout de traitement simple par chloroquine et antibiotiques dès les premiers signes) ils contaminèrent leurs compagnons d’infortune et le personnel. [7] [8]

La dernière fois qu’un confinement aveugle d’une ville française avait été réalisé (en 1720 pour la peste de Marseille) il avait  abouti à la mort de la moitié des habitants (50000 sur 100000) sans empêcher la diffusion de la maladie à la Provence (70000 morts supplémentaires) et à l’Italie proche. Pourquoi n’enseigne-t-on plus ni l’Histoire de France, ni celle de la médecine si instructive ?

L’analyse du début de l’épidémie en France montre que, comme prévu, le confinement aveugle n’a pas permis de ralentir les contaminations. Le rythme n’a commencé à diminuer qu’en avril, comme en Allemagne (qui n’a pas confiné aveuglément mais utilisé la quarantaine des seuls malades infectés et contacts) et aux Pays-Bas qui n’ont pas confiné du tout. Le virus se moque de nos décisions, il continue son chemin habituel .

La comparaison de l’évolution de l’épidémie en Belgique (confinement policier sévère) et aux Pays Bas (non confinés) suggère fortement que le confinement aveugle augmente fortement le risque de contamination. Avant le confinement l’épidémie évoluait à la même vitesse dans ces deux pays frères ; huit jours après le début du confinement belge le nombre des contaminations s’est envolé dans ce pays et quinze jours plus tard, le nombre de morts alors que l’épidémie restait sous contrôle aux Pays-Bas.

Le confinement aveugle n’a pas non plus raccourci la durée de l’épidémie.  En Europe, elle a commencé sa décrue presque simultanément dans les pays confinés à l’aveugle (France, Belgique, Espagne, Italie) et dans les pays adeptes de mesures moins brutales (Allemagne) ou sans mesures autoritaires (Pays Bas).

Nous avons donc souhaité donner aux lecteurs la continuité de l’analyse au moyen des articles publiés dans différents médias (ceux qui les acceptaient !) afin, qu’a froid, certains emportés dans l’émotion par la messe de 19 Heures de Jérôme Salomon du printemps, puissent aujourd’hui y réfléchir plus sereinement pour pouvoir échapper à l’endoctrinement officiel actuel qui voudrait faire croire à une deuxième vague qui justifierait les mêmes excès.

Heureusement des voix portent comme celle du Pr Toussaint qui explique sur CNews ou LCI que l’épidémie est terminée et que la pseudo-deuxième vague est construite, inventée sur des «  cas positifs » à 90% témoins d’une simple rencontre avec le virus, récente ou antérieure même les années précédentes, car comme chacun sait la famille coronavirus est connue et le virus actuel peut être simulé par ses cousins avec la technique PCR non fiable.

 

FS : Vous proposez donc au lecteur un visite guidée sur le confinement avec une prise de hauteur sur les conséquences?

G&ND : Ce livre est là pour rappeler le bilan sanitaire désastreux du confinement aveugle dont les organisateurs de la grande peur mondiale et de cette imposture voudraient nous faire un remake

Il est important que les citoyens aient une vue globale de ce que l’oligarchie mondiale nous a imposé, et poursuivent leurs analyses à travers les nombreux articles actuels, en particulier ici dans FranceSoir.

Globalement les quatre grands pays européens qui ont privé leur population de liberté se retrouvent d’après l’OMS[9] dans le top 6 européen des plus fortes mortalités directes par covid19 : En France 477 décès par million, en Espagne 652 décès par million, en Belgique 652 décès par million, en Italie 590 décès par million contre 366 décès par million aux Pays Bas et 112 décès par million en Allemagne.

Les victimes collatérales ou « politiques » du confinement aveugle : Nous avons tôt, dans cette lamentable histoire, attiré l’attention des lecteurs de nos tribunes sur les dangers majeurs que faisaient encourir l’enfermement, tant sur le plan organique que psychique, tant chez les ainés emprisonnés sans visites ni sorties, que chez les jeunes conditionnés à la peur dès leur plus jeune âge et également enfermés et évidemment chez les adultes en danger majeur de chômage.

La catastrophe du Plan Blanc[10] inutile et toxique : Pourquoi avoir interdit aux hôpitaux tant publics que privés de soigner les patients nouveaux et chroniques, par la décision aveugle, elle aussi, du premier ministre Edouard Philippe que les citoyens aimeraient bien soi-disant (syndrome de Stockholm ? ou sondages truqués ou les deux) en déclenchant le Plan Blanc, réservant tous lits et moyens aux malades covid.

Les services hors covid tant publiques que privés restèrent vides devant leurs lits et leurs respirateurs car les sinistres ARS refusèrent de transférer les patients sauf quelques exceptions. Plus spectaculaires et sûrement terriblement inconfortables pour les malades de les transférer à l’étranger ou à l’autre bout de la France ?  Meilleures images TV, et ça a l’air de les tenter à nouveau…

Le confinement aveugle est ainsi responsable de nombreuses « victimes collatérales » du fait de l’arrêt des traitements des pathologies chroniques et du retard de diagnostic et de traitements de nouvelles maladies (cancers, cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux.) qu’on peut estimer à au minimum 25 000 à 30 000 dans les 5 prochaines années et probablement plus, les facteurs se combinant, comme par exemple un cancéreux déprimé apeuré dont le traitement sera d’autant plus difficile et dont la chirurgie curatrice aura été remplacée sur ordre de l’ARS bureaucratique par de la radiothérapie moins adaptée.

Le confinement a été responsable d’une explosion du nombre des problèmes psychiatriques dont certains vont perdurer de nombreuses années voire décennies, de l’augmentation des violences familiales, de la perte du goût au travail. Les suicides s’accumulent déjà en ce début septembre sans que les chiffres en soient annoncés par les autorités. En tous cas, les psychiatres se débattent avec leurs lits fermés (comme les réanimateurs privés de moyens, de lits et de personnel). Le covid n’y est pour rien, car la dérive du vaisseau Santé en direction de l’iceberg fatal était bien décrit dans les années précédentes et encore dans les semaines précédant le confinement. Les soignants que les autorités feront applaudir chaque soir dans une sordide théâtralisation de la crise des hôpitaux étaient les mêmes que ceux tabassés quelques semaines plutôt par les CRS d’un gouvernement peu à l’écoute.

Enfin la catastrophe économique engendrée par le confinement entrainera, comme après chaque crise économique sévère un nombre important de victimes supplémentaires.

A l’heure de la technologie de géolocalisation et même plus on a fait usage d’une APPROCHE MOYEN-AGEUSE : Le confinement aveugle, d’ores et déjà responsable d’un bien plus grand nombre de morts que le Covid19, démontre le danger de cette approche moyenâgeuse remise au goût du jour par les chinois qui eux ont eu le bon sens de le compléter par la mise en quarantaine des malades.

 

FS : Que pensez-vous de l’hypothèse d’un reconfinement fin octobre déjà annoncé aux patrons à l’Elysée il y a quelques jours ?

G&ND : Un reconfinement n’a aucune justification médicale réelle, car il n’y a pas de deuxième vague. Il y a seulement un tsunami de tests (non fiables de surcroit et de positivité très surestimée), et donc de cas sans accroissement significatif du nombre des malades, ni de menace réelle sur les hôpitaux malgré l’absence de renforcement de leur capacité depuis mars (voire même de leur affaiblissement puisque des lits ont été fermés depuis juin dans divers CHU). La panique entretenue par les médias au service des milliardaires liés à Big pharma jette évidemment nombre d’anxieux vers les urgences, ce qui devient pour nos journalistes bien briefés un critère de montée de la vague tant espérée par les marchands de vaccins.

Le  reconfinement tente certains membres du gouvernement qui y voient un moyen commode d’empêcher tout mouvement de protestation et toute discussion sur des lois qu’ils continuent de voter socialement injustes, et dangereuses pour la société française. Il est d’ailleurs prévu dans le scénario initial exposé par Ferguson dans son rapport 9 en mars 2020.

Mais d’autres membres du même gouvernement ont mesuré la gravité de la catastrophe sanitaire, scolaire, sociale et économique qu’a constitué le confinement et savent qu’un nouveau confinement entrainerait une telle misère qu’une révolte populaire ne pourrait plus être exclue. Comment se protéger le plus efficacement possible contre le peuple ?

Souhaitons que la raison l’emporte enfin et que la vie reprenne comme nous l’avons fait après l’épidémie de grippe asiatique et après la crise économique majeure de 2008.

 

FS : Deux prix Nobel d’économie ont proposé de reconfiner du 1er au 20 décembre 2020 pour sauver Noel. Qu’en pensez-vous ?

G&ND : Dans quel monde vivent-ils pour ignorer les morts du confinement et la gravité considérable de la crise économique qu’il a entraîné ? Ne savent-ils pas que le premier confinement a été un facteur majeur d’aggravation de la pauvreté et qu’un nouveau confinement menacerait de priver beaucoup d’enfants de familles pauvres de tout cadeau de noël ? Ils feraient mieux d’utiliser leurs compétences à imaginer des solutions à la crise économique majeure entraînée par l’enfermement et la cessation de nombreuses activités. Ces dames devraient compter les faillites qui se multiplient jour après jour et ne pas interférer dans les problèmes de contagion virale, déjà bien difficiles pour les virologues. Besoin de notoriété éteinte après la remise du Prix Nobel et des lumières des plateaux.

 

FS : Vous écriviez rapidement fin mars que ce n’est pas de confinement dont la France a besoin, mais de masques et de chloroquine. Pouvez-vous dans un premier temps expliciter votre position par rapport aux masques pendant les mois de mars et avril et aujourd’hui ? On vous reproche d’avoir changé d’avis.

G&ND : Chacun sait qu’il faut donner des antibiotiques au début d’une infection bactérienne, mais qu’il faut les arrêter lorsqu’elle est terminée. Il en est de même des masques : ils auraient certainement été utiles en mars et avril pour les malades symptomatiques (qui toussaient et crachaient), et tous les personnels à leur contact : soignants des hôpitaux mais aussi en ville et en Ehpad, policiers, employés des transports en commun. Utiles essentiellement d’ailleurs à prévenir les contagions bactériennes source de pneumonie qui surinfectent régulièrement ces viroses sur les sujets fragiles.

Ils ne servent à rien maintenant que l’épidémie est terminée, que les malades sont rares car les cas asymptomatiques sont exceptionnellement contagieux.

Nous n’avons pas changé d’avis, mais l’épidémie a profondément changé entre mars et septembre et nos différentes prises de position ont été adaptées à la situation médicale du moment. L’absence de mauvaise foi devrait aboutir facilement à cette conclusion.

 

FS : Pouvez-vous expliciter votre position d’emblée favorable à la chloroquine et vos conclusions actuelles sur cette trop longue polémique sur ce médicament ?

G&ND : Nous avons d’emblée été alertés par les fausses accusations de prétendue toxicité de l’hydroxychloroquine, scandaleusement relayées par les plus hautes autorités de l’Etat. Nous connaissions ce médicament depuis le début de nos études et l’avons pris lors de nos séjours en Afrique sans précaution particulière.

L’examen de la littérature nous a confirmé qu’aucun signal nouveau de toxicité n’était apparu, que la chloroquine était efficace in vitro sur le coronavirus, et que son association à l’azithromycine était classique, sans danger, et administré aux femmes enceintes en régions d’endémie palustre.

Depuis la scandaleuse interdiction faite aux médecins de prescrire tout traitement actif en France [11],[12] nous avons soigneusement étudié tous les articles rapportant les résultats des traitements du covid19 par les antipaludéens associés aux antibiotiques.  Et leurs résultats concordent : ce traitement est très efficace s’il est administré au tout début de la maladie. De nombreux articles de votre journal FranceSoir en ont fait tout l’été la démonstration.

Le très faible taux de mortalité en Afrique et dans d’autres régions pauvres qui ont sans hésitation et sans prise de tête, utilisé la chloroquine ou d’autres antipaludéens devrait suffire à convaincre les plus opposés. Mais il est plus facile de croire aux mensonges qu’on a accepté pendant des mois, que d’admettre qu’on s’est trompé. Le cerveau est bizarre.

Cette paradoxale réussite des pays pauvres : La réussite de ces vieux médicaments peu chers, devrait, si la raison revenait, pousser les médecins cliniciens à se pencher sur l’intérêt des vieux médicaments que l’industrie pharmaceutique fait disparaitre discrètement, au grand dam des patients dont la voix n’arrive jamais aux décideurs.

Grave interruption de fabrication des interférons. Qui en parle ?  Un exemple tout récent est celui des interférons alpha et beta qui ont disparu du marché français (et bientôt européen) alors qu’ils rendaient beaucoup de services dans certains situations difficiles. Mais l’industrie pharmaceutique prétend les remplacer par de nouvelles molécules… souvent moins efficaces, plus toxiques et toujours à plusieurs milliers d’euros.

Vieux médicaments, pas chers… Et pourtant coïncidence ou pas, les cubains et certains chinois ont soigné avec efficacité des malades atteints de Covid avec l’interféron Bêta. Ce dernier avait d’ailleurs été intégré dans un des bras du fameux essai Discovery dont on nous avait promis les résultats pour fin mars puis début mai…

Il faut espérer que l’appel récent du Pr Raoult faisant écho à celui d’oncologues américains il y a déjà un an ou deux pour l’utilisation des vieilles molécules, sera entendu lorsque le ministère de la santé se résoudra enfin à faire de la médecine plutôt que de la politique au bénéfice de l’industrie du médicament. On a le droit de rêver.

 

FS : Plus simplement, quelle est votre position par rapport aux essais thérapeutiques que voulait imposer absolument les opposants à l’équipe du Pr Raoult ? 

G&ND : On juge une action à ses résultats. Le conseil scientifique jurait que des essais randomisés étaient indispensables et qu’ils trancheraient le débat en un mois ; six mois plus tard aucun des essais randomisés lancés en France n’a apporté le moindre résultat malgré les promesses réitérées y compris celle d’E. Macron.

Et, à l’étranger les essais réalisés pour discréditer la chloroquine ont vu leurs conclusions fallacieuses s’effondrer une à une dès leur publication sous le feu des critiques scientifiques mondiales, obligeant les revues à les retirer.

Si les opposants au Pr Raoult avaient voulu examiner l’efficacité de son protocole, ils auraient pu le faire rapidement en réalisant un essai randomisé protocole Raoult contre placebo chez les malades symptomatiques débutants.

En un mois, ils auraient pu vérifier si la charge virale évoluait comme le prétendent les marseillais et en deux mois si le traitement diminuait la mortalité. C’est le désir de disqualifier la chloroquine pour imposer d’autres traitements beaucoup plus couteux qui les a conduits à la création d’essais hors de prix et totalement inutiles dont ils sont incapables de présenter le moindre résultat

 

FS : Pendant la période que couvre le livre, qu’est- ce qui vous a le plus marqué et/ ou choqué et/ou inquiété ?

G&ND : L’abandon des ainés et leur meurtre au Rivotril après le décret Rivotril publié fin mars. Une des raisons de la publication de ce livre par ordre chronologique et non par sujet est de mettre à disposition des historiens, voire des familles et de leurs conseils la réalité que le premier ministre E Philippe en particulier a nié sur les injonctions d’euthanasie des personnes âgées et dont d’aucuns encore aujourd’hui estiment impossible.  

Le sacrifice des enfants privés inutilement d’école. La fermeture des activités scolaires pouvait se justifier en mars car la transmission du Covid19 était mal connue et a été initialement assimilée à celle de la grippe qui passe par les enfants. Mais dès la mi-avril il était évident que les enfants âgés de moins de 19 ans ne transmettaient pas le coronavirus, ni aux adultes ni aux autres enfants et qu’il était extrêmement urgent de leur rendre une vie normale équilibrée sans distanciation ni masque. Le port du masque pour les adultes évoluant dans les rangs mais pas sur l’estrade aurait dû être la concession à la peur induite par la mise en scène théâtrale. Nous avons multiplié les études de la littérature internationale démontrant cette absence de transmission chez l’enfant et le risque infime pour lui de maladie sérieuse lorsqu’un adulte le contamine (en confinement essentiellement). Et là nous avons été effondrés de voir l’absence de soutien aux enfants des syndicats de l’éducation nationale qui pourtant doivent savoir lire, mais aussi de l’ensemble des politiques et pire encore des médecins des plateaux TV. Pourquoi cette obsession à nier la littérature internationale et à accuser enfants et jeunes de dangers pour leurs ainés (via des spots tv mensongers honteux) ? Seule la panique organisée dans l’idée de vacciner tout le monde y compris ceux qui ne risquent rien de ce virus peut expliquer ce choix bien triste. Surtout triste que tout le monde médiatique est soutenu directement ou indirectement et avec plus ou moins de sincérité, le risque véhiculé par les enfants qui reste un fantasme après plus de six mois d’épidémie.[13]

L’abandon de tous les malades chroniques et nouveaux malades en particulier cancéreux en raison du Plan Blanc poursuivi très au-delà du déconfinement du 11 mai responsable des morts collatérales qui vont s’accumuler dans les années à venir.

L’interdiction faite aux médecins de traiter les malades qui constitue une première historique selon leur serment d’Hippocrate en fonction des données acquises de la science (arrêt Mercier 1936).

L’absence de réactions de la très grande majorité des médecins, des partis et des hommes politiques.

La soumission apparente de la population aux restrictions de ses libertés fondamentales qui évoque tragiquement pour la génération qui nous précède et qui l’a vécu les années 30 et 40 (y compris dans ses aspects sordides de délation)

La tragédie économique qui s’aggrave au fil du temps et qui va elle aussi causer beaucoup de morts dans les années à venir.

La communication mensongère quotidienne de chiffres absolus terrifiant la population. Car la peur tue et est contagieuse.

 

FS : Quels enseignements les lecteurs peuvent-ils tirer de la lecture de cette saga humaine ?

G&ND : Que nos gouvernants aient pu choisir comme modèle un régime totalitaire et non les démocraties devrait nous faire réfléchir sur la trop forte concentration du pouvoir et sur leur respect insuffisant de la démocratie.

Savoir rester humbles et regarder ce qui se passe ailleurs. L’exemple des pays atteints avant nous (Taiwan, Corée, Japon, Singapour) aurait dû nous éclairer pour choisir une réponse sanitaire performante.  De même que celles de pays proches comme l’Allemagne (qui ont préféré l’endiguement par quarantaine sans confinement) ou les Pays-Bas et la Suède qui ont réagi comme nous l’avons fait lors des grandes grippes asiatiques, sans restreindre les libertés publiques ni abandonner les malades non Covid, ni détruire leurs économies.

 

FS : Vous avez écrit sur la « secte covid » qu’entendez-vous par là ? Article de juin 2020. Utiliseriez-vous ce terme encore aujourd’hui ?

G&ND : Oui malheureusement et c’est peut-être le côté le plus angoissant de la situation car nos concitoyens soumis au matraquage quotidien qui dure à travers des mensonges télévisés qui ont successivement parlé de morts, puis de malades, puis de tests, puis d’angoissés emplissant les urgences pour convaincre de la durée de la crise, auront du mal à sortir de cette emprise.

Ceux qui par choix ou raison pratique comme les ainés en EHPAD n’ont comme distraction que la télévision (et particulièrement lorsqu’on leur avait brutalement retiré leurs animateurs et partenaires de parties de cartes, bridges, ou lecteurs, par cet isolement injustifié et délétère conduisant au glissement vers la mort même sans Rivotril ou covid), ont été soumis et le sont encore à un véritable harcèlement dont il est toujours difficile de s’échapper même si on a diagnostiqué son harceleur.

Ici c’est l’autorité qui harcèle avec le soutient d’autres autorités supposées scientifiques et médicales. Comment ne pas les croire, comment imaginer un seul instant qu’ils nous trompent. Alors on fait confiance et même si vient la preuve qu’ils ont menti, comme les femmes battues qui se sentent toujours coupables et trouvent mille excuses au conjoint violent, les ainés devant leur télévision auront bien du mal à seulement envisager que ces personnalités auraient pu nous manipuler. Et progressivement entrent dans une sorte de syndrome de Stockholm où on s’attache à son bourreau lui trouvant plein d’excuses.  D’autres ont étudié ces mécanismes qui évoquent l’impossibilité de renoncer aux mensonges acceptés comme vérités qu’on a intériorisé et donc de sortir d’une secte ou ici des croyants au covid malgré toutes les courbes qui démontrent que la crise est FINIE.  Trouver la faille dans leurs défenses qui pourra laisser passer la réalité est de notre ressort à tous avec douceur, compréhension et bienveillance. Nous n’avons pas d’autres recettes, mais sommes preneurs si certains en ont.

 

FS : En tant que médecins, comment avez-vous vécu le comportement des docteurs tant hospitaliers que libéraux ?

G&ND : Très mal car malgré nos expériences antérieures qui n’auraient pas dû nous laisser l’ombre d’une illusion sur ce milieu surtout l’universitaire, nous avions encore des espoirs dans les docteurs au lit du patient, une forme de famille qui s’était bien battue contre la cynique loi de santé de Marisol Touraine en 2015.

Une collègue bretonne m’écrivait le 6 avril, une semaine après la parution du décret Rivotril « Je ne connais pas un médecin qui achèvera un patient d'EPHAD » et m’avait remonté le moral ! Mais quelques jours plus tard des pharmacies du centre de la France racontaient une certaine ruée sur le Rivotril. Désespoir.

Les médecins généralistes au lit du malade sont soumis depuis déjà deux décennies au moins aux desiderata des agences, aux recommandations qui se sont transformées rapidement en injonctions, aux contrôles répétitifs des agents des caisses de sécurité sociale et d’autre part des agences régionales. Les médecins hospitaliers aussi sont soumis « aux protocoles imposés » y compris en garde pour le choix des antibiotiques pour une septicémie. Et cela dure depuis les années 2000. Etonnez-vous que tant de postes soient vacants.

Ils ont perdu leur liberté petit à petit et ont été bien préparés à accepter même l’inacceptable. Néanmoins c’est très dur et enlève tout sens à notre beau métier et explique encore des abandons de leur carrière depuis le début de cet épisode.  Certains, fort heureusement ont résisté, discrètement en  soignant leurs malades, en se « débrouillant » puis certains ont parlé et on peut se réjouir que de plus en plus de voix médicales s’élèvent, tant hospitalières que libérales et venant de tous niveaux de la hiérarchie. Il faut amplifier ces voix qui s’élèvent de tous les pays du monde soumis à cette dictature sanitaire.
Resignalons à cette occasion la tribune initiée par Laurent Muchielli publiée ici après sa censure pour le JDD et le mouvement international qui grossit chaque semaine.

 

FS : Comment envisagez-vous la période à venir ? 

G&ND : Sans boule de cristal, il nous semble que comme toujours l’avenir sera ce que les peuples en feront. Il est clair néanmoins que cette tentative de l’oligarchie mondiale de mettre au pas l’ensemble de l’humanité a échoué cette fois encore.  Il ne s’agit pas de complotisme, puisque c’est leur plus vieux mentor, Jacques Attali qui explique clairement dans de nombreuses vidéos son projet inculqué à ses élèves dont le président actuel. 

Mais à nouveau un grain de sable a enrayé le système. L’organisation mondiale pilotée par l’OMS avait déjà échoué avec la grippe H1N1. Rappelez-vous les commandes fastueuses de vaccins, 2 milliards d’€, par Mme Bachelot, notre actuel ministre de la santé. 

D’où qu’il vienne ce petit virus était censé rattraper le coup de son confrère H1N1. Mais sa méchanceté supposée fut contrée par le traitement du Pr Raoult qui le fit savoir rapidement au monde entier. Pas de chance pour Big pharma et ses affidés, la réputation internationale de ce virologue nobélisable bien avant cette crise permit à tous les pays de s’emparer de cette association efficace et peu couteuse et de réduire la mortalité de façon majeure dans tous les pays dont le but fut de soigner sa population, singulièrement les pays pauvres dont l’Afrique.  Paradoxe de la richesse !

Et malgré les attaques invraisemblables dont il fut la cible, il continua avec sa belle équipe son travail régulier et calme. Cet homme très titré et dans la force de l’âge sut résister. Sa réputation scientifique mondiale fit le reste et par exemple sa découverte des virus géants et autres découvertes. Le grain de sable devint une immense plage.

Le petit virus continua sa petite vie de virus habituel, pas plus méchant que certains virus grippaux précédents. Les mondialistes tentent bien de lui donner une deuxième vie, mais il résiste, il a passé son tour. Ne doutons pas qu’ils feront de nouvelles tentatives, mais ce délai donne le temps aux nouvelles générations de sortir de l’enfermement de la doctrine mondialiste que nous subissons depuis 40 ans avec l’ère Mitterrand Thatcher et déjà Attali.  A elles, à ces jeunes  de reprendre la main à ces vieux boomers qui ne représentent en rien notre génération qu’ils veulent soi-disant protéger (en coupant leurs retraites, et leur injectant du Rivotril si besoin).

Oui, ils sont vieux et ont le pouvoir mais ils ne sont qu’une poignée, même s’ils sont milliardaires, regardez -les. A vous de jouer, Jeunesse et d’abord, jetez vos masques qui vous font taire et ne protègent que les oligarques de vos révoltes. Et sauvez la démocratie et le monde.  Certains disent qu’en 2023  les oligarques auraient été prêts. Mais en tous cas, nous sommes en 2020  et tout est ouvert.

 

Le livre de Nicole et Gérard Delépine est disponible aux éditions Fauves

[1] Ma liberté de soigner Editions Michalon 2006, le cancer un fléau qui rapporte 2013

[2] Editions Michalon 2016

[3]  Hystérie collective, cancer et Gardasil, un paradoxe 2018 Editions Michalon

[4] Neuf petits lits au fond du couloir N Delépine 2000 éditions Michalon

[5] Neuf petits lits sur le trottoir N Delepine Nov. 2014 éditions Fauves

[6] Florian Philippot l’oligarchie démasquée Amazon éditeur

[7] Rappelons que la charge virale sous traitement Raoult chute considérablement en quelques jours et on le savait dès février par les études chinoises.

[8] La réflexion récurrente et obsédante de ces mois passés et de la situation actuelle est le pourquoi de cette interdiction de traiter avec des drogues connues et peu dangereuses (en vente libre depuis 70 ans pour la chloroquine par exemple), on y reviendra car même l’énormité des conflits d’intérêt, les erreurs d’interprétation initiales n’expliquent pas cette perte de chance de survie des ainés par l’isolement et l’absence de soins, et le risque médicolégal pour eux-mêmes qu’ont pris les décideurs et qu’ils continuent à prendre comme s’ils étaient revêtus d’une carapace inviolable.

 

[9] OMS Weekly epi update 6 du 21 septembre 2020

[10] http://www.economiematin.fr/news-chirurgie-sante-plan-blanc-coronavirus-desastre-crise-intervention-hopital-delepine

[11] Et en même temps injonction d’injecter du Rivotril dès les premiers signes suspects (pour éviter les souffrances… On est bon.) entrainant euthanasie non demandée sans accord des familles, et sans leur présence, des ainés et des handicapés refusés sur ordre ARS  dans les hôpitaux

[12] Et la poursuite par le conseil de l’ordre des vrais médecins qui avaient décidé de sortir leurs patients du tout doliprane et de les soigner comme les pneumopathies virales des autres années.

[13] Dernière mise à jour du non-risque de contagion par les enfants sur Nexus https://www.nexus.fr/actualite/analyse/enfants-covid-19-gerard-delepine/

 https://youtu.be/2Kmh37EM8no

 

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