INTERVIEW : le Dr Wajsbrot est signataire de la lettre au conseil de l’ordre, il nous explique pourquoi

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Publié le 12 août 2020 - 12:38
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INTERVIEW: Le docteur WAJSBROT est signataire de la lettre au conseil de l’ordre, il nous explique pourquoi
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INTERVIEW : Le Docteur Jacques Wajsbrot a 75 ans et est médecin retraité à Antibes. Il a été cependant très actif pendant la pandémie de la Covid-19. Il a notamment été marqué par l’approche du Conseil de l’Ordre eu égard à l’hydroxychloroquine. Il répond à nos questions

Il fait partie des médecins qui depuis le 31 juillet, ont écrit au Président du Conseil de l’Ordre Mr Patrick Bouet au sujet de la prescription de l’hydroxychloroquine dans le cadre de la Covid-19, demandant à ce que le conseil de l’ordre clarifie sa position dans cette situation et les modalités à suivre.  Leurs demandes portent sur

  • La liberté de prescrire
  • Les données de la Science
  • Les griefs déontologiques dont on a entendu parler puisque certains médecins ayant prescrit de l’hydroxychloroquine ont été convoqués devant le conseil de l’ordre

 

FS : Docteur Wajsbrot, comment avez-vous vécu cette pandémie de Covid-19 ?

JW : Toute la gestion de cette crise m’a mis mal à l’aise en tant que citoyen, mais d’autant plus en tant que médecin, avec ce flux d’informations et de désinformations. J'ai été très surpris par la façon de procéder de nos gouvernants.

En tant que médecin, l’interdiction de prescrire m’a choqué, car elle n’avait pas de fondement médical d’après moi

 

FS : Vous avez signé et envoyé cette lettre à Patrick Bouet, président du Conseil de l’ordre. Quelles sont vos motivations ?

Je prescris le Plaquenil depuis 1972 c’est-à-dire 40 ans et je n’ai jamais eu de problème.  Bien sur ce fut pour d’autres pathologies comme le lupus ou la sclérodermie, à des doses inférieures (100 à 300mg) à ce qui a été proposé dans le cadre de la Covid-19 (six cents mg).

Mais, je l’ai prescrite sur 30 ou 40 ans et pas sur 10 jours.  J’ai donc trouvé anormal que l’on déclare ce médicament comme une substance vénéneuse, dangereuse en décrivant des torsades de pointes qui n’arrivent que dans un cas sur deux ou trois cent mille.

En tant que médecin, je trouve qu’il y a une manipulation qui peut s’apparenter à une escroquerie monstrueuse.  J’ai donc signé cette lettre afin que le Conseil de l’Ordre clarifie sa position et ramène l’ordre

 

FS : Le Plaquenil a été interdit.  Qu’en pensez-vous ?

Afin d’interdire la prescription d’un médicament, il faut en prouver sa dangerosité.  Et cela se prouve sur des années pas sur quelques semaines.  Dans le cadre du Plaquenil, on l’a utilisé sans problème pendant des années et tout d’un coup cela change.  Prenez l’exemple du Thalidomide que l’on a retiré, ce fut bien des années après.  Donc, je ne comprends pas comment en pleine pandémie, on a enlevé ce médicament.

 

FS : Avez-vous prescrit du Plaquenil pendant cette pandémie ?

Oui je m’en suis prescrit à moi-même ainsi qu’à toute ma famille, en mettant sur l’ordonnance hors AMM (autorisation de mise sur le marché).  Cependant il faut arrêter l’hypocrisie, bien des médecins l’ont prescrit.  Cette interdiction en pleine pandémie est scandaleuse.

 

FS : D’après vous quelles sont les motivations du conseil de l’ordre et du gouvernement

JW : C’est la grosse interrogation.  C’est une institution et je ne sais pas ce qui les empêche de dénoncer ou de fomenter un vent de révolte quand c’est nécessaire. Il y a une forme de consensus, de bien pensance et de politiquement correct au Conseil de l'Ordre, afin de ne pas s’ouvrir à la critique.  Cependant il faut assumer les contradictions quand on se fait le porte-parole du gouvernement devant toutes les erreurs commises.  Et la c'est un peu génant.

 

FS : que pensez-vous de l’information qui a circulé au sujet de la médecine ?

JW : Les personnes intervenant sur les plateaux de télé, sont des gens certainement éminemment respectables, mais qui ne véhiculaient qu’une fraction de l'information.

Je n’ai pas entendu de gens qui pratiquent le genre de médecine que je pratique, c’est-à-dire la médecine fonctionnelle où nutritionnelle.  Ce virus reste une grande inconnue. Comme pour tout virus, on a un levier d’action incontournable et majeur qui est de renforcer ses propres défenses naturelles en proposant aux patients de faire un bilan micro nutritionnel (vitamine C, D…) et de supplémenter en cas de besoin.  C’est ce que j’ai fait à tout mon entourage et à mes patients. Aucun n’a eu de problème.

 

FS : vous semblez très critique envers le système médical ?

JW : Oui, je suis critique envers le système, car il n’a pas essayé d’ouvrir le champ des possibles au profit du patient, il est resté très rigide du côté des infectiologues et des réanimateurs.

On pouvait agir, non pas sur le virus en tant que tel, mais sur notre armure immunitaire de façon à donner moins de prise, moins d’importance à ce virus

 

FS : quels sont vos autres constats sur la situation ?

JW : Il y a une fraction entre les médecins généralistes de terrain qui voient des patients tous les jours puis les chercheurs ou spécialistes qui se retranchent derrière « la science ».  Cependant la science n'a encore rien prouvé, comme me disent mes amis spécialistes

De plus, ceux, qui font les essais cliniques randomisés en double aveugle etc,  ne sont pas confrontés à ce qu'un médecin traitant de terrain peut rencontrer, et donc si le Conseil de l’Ordre ne se base que sur les preuves scientifiques, il y aura 50 ou 60% des médecins qui ne se reconnaitront pas.

 

FS : et sur la médecine en général ?

JW : Les périodes de crise cristallisent les positions et font ressortir les vieilles querelles.  Les médecins ont aujourd’hui la possibilité d’agir et ils le doivent.  Le conseil de l’ordre doit être à l’écoute et au service des médecins pas l’inverse

Pour les médecins comme moi ayant une orientation homéopathe, on nous a toujours reproché de ne pas fournir la preuve scientifique.  Cette preuve est celle que l’on voit au travers de son microscope et qui est extrêmement réducteur car beaucoup de facettes de la vérité nous échappent.

Quand on voit un patient, il y a la vérité biologique, la vérité de l’examen clinique, mais aussi l’énergie vibratoire d’un patient ou son environnement que l’on ne peut pas appréhender avec nos moyens.

 

FS : Vous avez un exemple ?

JW :  Dans toutes découvertes scientifiques il y a le désir de faire, de soigner et ensuite on établit la preuve. La preuve ne vient jamais avant d’avoir « fait ». 

Donc il y a énormément de découvertes médicales qui ont été intuitives, dirigées par le vouloir avant le savoir.  Il y a dans la médecine actuelle un désir important de mettre des preuves, ce qui n’est pas toujours évident. On reste donc dans des modèles mathématiques ou de process qui ne font pas forcément avancer la science. Il faut un cadre bien sur afin de ne pas laisser libre cours à tout.

En France par exemple il y a des thérapies qui ont été mises au ban de la médecine, comme la méthode Beljanski contre le cancer.  Elle a été poursuivie comme une sorcière en France, sa méthode a été interdite et elle a dû partir dans d'autres pays.  Je ne dis pas que ces traitements étaient efficaces et valables, mais en l’absence d’autres traitements, au lieu de l’évincer complètement on aurait pu écouter pendant que la chimiothérapie était embryonnaire.  Le travail du conseil de l’ordre est aussi d’ouvrir le champ des possibles.

 

FS : et de manière générale que pensez-vous de la situation ?  Attendez-vous une réponse de Mr Bouet

JW : J’ai 74 ans donc on peut me convoquer et me suspendre, en écrivant cette lettre cela ne changera pas ma manière de voir les choses.  Le Conseil n’y répondra probablement pas. Demandez-leur.  Ils seront probablement gênés pour y répondre en bonne conscience surtout avec les liens d’intérêts qui existent aujourd’hui.

Les français ne sont plus dupes des jeux d’intérêts en cours, et ils ont besoin d’honnêteté intellectuelle, même si on ne connait qu’une fraction sur ce virus. Voilà ce que l’on peut attendre d’un gouvernement responsable.

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