Jean-Philippe Élie, élu LAREM visé par une plainte pour cyber harcèlement

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FranceSoir
Publié le 06 octobre 2020 - 15:48
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Jean Philippe Elie
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Jean-Philippe Elie
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Karine Isambert est aujourd’hui l’une des ambassadrices de la Fondation Cassandra qui défend les intérêts des victimes de violences sexuelles et psychologiques. Ancienne mannequin à l'international et comédienne durant une quinzaine d’années, elle a témoigné en tant que victime et apporté son soutient à la comédienne Sand Van Roy dans "l'affaire Luc Besson" en novembre 2018 auprès de nombreux médias.  Elle est aujourd'hui productrice de théâtre.

 

Dans son rôle d’ambassadrice de la Fondation Cassandra, elle relaie diverses histoires qui prennent source sur les réseaux sociaux, certaines agréables d’autres plus graves lui permettant de soutenir les causes qui lui semblent justes et de militer en ligne.

 

Elle a récemment relayé  l’enquête journalistique au sujet de l’avocat, Maître Arash Derambarsh évoquant des suspicions  de plagiat.  Cela a entrainé un déchaînement violent de cyber harcèlement.

FranceSoir : Vous avez amené votre témoignage et soutien à la comédienne Sand Van Roy dans l’affaire Besson.  Expliquez-nous ?

KI : En effet, j'ai témoigné il y a 2 ans dans le cadre de la plainte qui a été déposée contre Luc BESSON pour viols par Sand VAN ROY ayant été en contact avec ce réalisateur pour un rendez-vous censé être professionnel dans un hôtel à Londres en 1995 et par rapport à d'autres femmes qui s'étaient confiées à moi.
Depuis ce témoignage, je relaie sur Twitter beaucoup de sujets qui me tiennent à cœur.  Certains sont constructifs, d’autres plus « graves ».

 

France Soir : « Que s’est-il passé lorsque vous avez relayé cet article de presse qui parlait de l’avocat Derambarsh » ?

KI : En exprimant mon point de vue et relayant un article sur les réseaux sociaux, Jean-Philippe ELIE (ndlr : élu LAREM de Courbevoie 92) m'a violemment agressé sur le réseau social Twitter ainsi qu'un certain nombre de comptes anonymes. Je soupçonne ce monsieur d’en diriger au moins deux car le même type d'insultes reviennent en boucle.


Cela m'affecte moralement et dégrade ma réputation professionnelle et l'image des victimes.
 

Le cyberharcèlement de Jean-Philippe Elie et de ces comptes anonymes nuit à mon travail et mon image auprès des personnes qui me suivent et travaillent avec moi.  Beaucoup m'ont d'ailleurs vivement conseillé de déposer plainte.

France Soir : « Et pourquoi décider de porter plainte contre cet élu ? »

KI : J’ai constaté que ce monsieur est un élu. Il a un devoir d'exemplarité. Je l'ai prévenu que s'il continuait j'allais déposer plainte mais il a continué comme s'il se fichait de la Loi.

Ce sentiment d'impunité est insupportable sur Twitter notamment et je souhaitais que cette histoire soit rendue publique afin de sensibiliser sur les questions de cyberharcèlement qui poussent trop de jeunes au suicide et empêchent les victimes de s'exprimer.

 

FranceSoir : Avez-vous des exemples concrets ?

KI : Je pense notamment au photographe Olivier Ciappa qui a fait une tentative de suicide récemment. Il m'apparait également inconcevable d'encourager les femmes à parler, de défendre leur paroles et de me faire insulter.

Je me suis donc naturellement rapproché de Madame Besma MAGHREBI-MANSOURI, avocat au barreau de Paris. Elle venait de donner une interview et elle recevait une tonne de boue. Je me suis dit que c’était la bonne personne au regard du préjudice subi.

 

Non seulement cet élu harcèle quelqu’un qui est une femme mais en plus une personne qui relaie une information qu’il ne supporte pas. On ajoute donc au manque de respect voire à une certaine misogynie l’atteinte à la liberté de s’informer et de s’exprimer. Ce ne sont pas des valeurs auxquelles j’adhère. Je me suis aperçu qu’il était un élu de la « République en marche » et que d'autres personnes se plaignaient de son harcèlement depuis des années.

Cela ne fait pas honneur à son parti et dégrade aussi l'image des politiques. Je pense que ceux-ci autant que la Justice et les journalistes doivent pouvoir intervenir pour encadrer la parole des victimes. Les lois doivent évoluer à ce sujet. Aucun compte anonyme ou internaute et encore moins un élu ne devrait pouvoir nuire de la sorte à la réputation et au travail de quelqu'un.


 

La rédaction de FranceSoir a essayé de contacter Mr Elie qui n’était pas disponible pour répondre.

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