Chronique Covid N°20 – « Quel bonheur de pouvoir enfin se refiler le virus entre bien portants sur les plages du Sud-Ouest de la France ! »

Auteur(s)
François Pesty pour FranceSoir
Publié le 24 août 2020 - 14:00
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chronique covid 20
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FranceSoir
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Chronique : Chers internautes, lecteurs de ma chronique, j’ai profité de mes vacances pour réaliser pour vous un petit reportage photos, sur le port du masque obligatoire en extérieur dans les villes balnéaires les plus réputées du littoral et quelques autres touristiques du Sud-Ouest de la France, mais aussi des frontalières espagnoles…

 

Nous allons parcourir la côte atlantique du Nord au Sud, depuis Lacanau-Océan, jusqu’à San Sebastian

 

Lacanau-Océan

Un arrêté municipal du 11 août remplace celui du 7 août, et rend le port du masque obligatoire pour les personnes à partir de onze ans sur tous les marchés communaux du bourg et de l’océan sauf pour les personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant d’une dérogation.

Aux abords de la plage, pratiquement personne ne porte de masque. Il est vrai que l’obligation ne concerne que les marchés

Sur la plage centre bondée de Lacanau-Océan, le masque n’est pas porté. Il n’y a pas non plus de distanciation sociale.

 

 

Arcachon

Quelques rues aux abords immédiats de la plage centrale sont concernées par un arrêté rendant obligatoire le port du masque en extérieur

Malgré cela, le masque n’est pas porté par les baigneurs se rendant à la plage et pratiquement personne ne l’arbore sur la plage

 

Sur la dune du Mont Pilat, lieu extrêmement fréquenté, quasiment aucun masque, alors même que les distanciations sont difficiles à respecter, notamment dans l’escalier qui mène à son sommet…

 

 

Les passagers des bateaux navettes, agglutinés comme des sardines, et visibles depuis la dune, sont eux, tous masqués (vous zoomer pour mieux voir)

Bayonne

Les marchés de plein air et une longue liste de rues sont assujettis au port du masque obligatoire :

Grand-Bayonne

- quais Dubourdieu, Roquebert et Jauréguiberry.

- rue des basques, rue poissonnerie, rue port de Bertaco, rue port de Suzeyre, rue Bernadou, rue de la Salie, rue du Pilori / rue Guilhamin, rue Port-de-Castets / rue Argenterie, rue Victor-Hugo, rue Orbe, rue Port-Neuf, rue de la Monnaie, rue Lormand, (entre la rue Thiers et la rue Victor-Hugo), rue Notre-Dame, rue des Gouverneurs, rue Montaut, rue de Luc, rue d'Espagne, place Pasteur, rue charcuterie, ruelle Gardin, ruelle Portneuf, ruelle des Basques, place Lacarre, impasse Latournerie, impasse Gambetta, place Jacques-Portes, rue des Gouverneurs entre place du Château-Vieux et la rue Thiers, rue Thiers, rue des Carmes, rue Aristide de Souza-Mendes.

 

Petit-Bayonne

- quais des Corsaires, Galuperie et Chaho ;
- rue Pannecau, rue des cordeliers, rue des Lisses,.

 

Voici l’arrêté, traduit en trois langues, français, basque et espagnol, placardé partout dans le centre historique de la ville :

 

Bayonne n’est pas côtière, mais traversée par deux fleuves côtiers, la Nive et l’Adour

Dans le centre-ville le port du masque est semble-t-il bien respecté

 

 

Biarritz

Port obligatoire du masque dans toutes les rues de « l’hyper-centre »

En revanche, personne ne le porte sur la grande plage bondée

 

Un gros plan pour s’en persuader

A Biarritz, on trouve surtout des masques par terre

 

St-Jean-de-Luz

Faute de virus, ou à tout le moins, de malades covid-19 hospitalisés en Pays-Basque, nous assistons à une épidémie d’arrêtés rendant le port des masques obligatoires en extérieur…

Car cette ravissante ville balnéaire, au cachet tellement « basque », contrairement à l’impériale Biarritz (Napoléon III), n’a pas non plus échappé à l’arrêté, ici préfectoral :

« Protégeons-nous les uns les autres » avec un masque ? Quel drôle de slogan ? Quelle fausse promesse !

Mais à 21h sur la plage, il n’y avait pas foule

 

Hendaye

Arrivée dans la dernière ville balnéaire du Pays-Basque français avant l’Espagne, nous tombons sur des routes barricadées

 

Un peu plus loin, c’est l’inévitable arrêté, municipal cette fois-ci.

Ce sont les « marchés plein vent » qui sont visés

Dans certaines zones de la ville, dites « à forte affluence », le port du masque est seulement recommandé, toujours dans trois langues

Qu’observe-t-on sur la plage ?

 

Un lieu de promiscuité extrême, propice aux transmissions virales…

Mais rien de tel qu’un zoom pour apprécier la dangerosité des conditions sanitaires

Qu’en est-il chez nos voisins espagnols ?

San Sebastian

Dans toute l’Espagne, le port du masque a été rendu obligatoire à l’extérieur

C’est bien ce que l’on observe dans les rues de Saint-Sébastien

 

Mais chez nos voisins ibériques (hystériques ?), même sur les plages le port du masque est fréquent

 

Et dans la « capital » de la Nouvelle-Aquitaine, que se passe-t-il ?

 

Bordeaux

Par chance, nous sommes passés à Bordeaux avant l’arrêté. Bien évidemment, le 7 août lorsque nous avons visité la métropole girondine, malgré des rues bondées, peu de personnes portaient le masque.

Quelques autres villes touristiques

Espelette

Il faisait très chaud ce jour-là, température avoisinant les 40°C. Masque épouvantable à porter.

De la sueur ruisselait sur mon front et brûlait mes yeux. Juste une petite vidéo pour vous montrer la difficulté pour évacuer les gouttes de transpiration frontale lorsque l’on porte un masque.

 

 

Bera de Bidasoa

En Espagne, avant de rejoindre Hendaye puis San Sebastian, nous nous sommes arrêtés dans cette petite ville très pittoresque, où le masque grand public en tissu est proposé au prix de 14,50 € l’unité…

Mont-de-Marsan

Très intéressante cette étape, car en allant au restaurant je tombe sur un texte de Loi, entré en vigueur le 11 avril 2011, qui doit être en sérieux conflit avec ceux pris pour rendre obligatoire le port des masques.

Jugez par vous-mêmes :

« Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage »

(Loi du 11 octobre 2010)

La Loi ne prévaut-elle pas à un arrêté ? Il serait intéressant d’avoir l’avis d’un juriste !

Au-delà de l’efficacité des masques à éviter des contaminations tant au niveau du grand public que des soignants, jamais démontrée par des études robustes, les décisions prises restent sans aucun discernement quant aux risques encourus par les populations. Pourquoi donc obliger les bien portants à le porter, alors que ce sont les malades qu’il faut isoler et les personnes fragiles ou très âgées qu’il faut protéger ?

Quand donc nos décideurs administratifs voudront bien comprendre que l’issue favorable de toute pandémie à virus respiratoire passe par l’acquisition d’une immunité collective

En continuant ainsi à tenter de cacher toute la population française derrière un masque pour échapper au virus qui a déjà presque disparu, nous allons encore retarder comme l’avait fait le confinement, l’atteinte de notre immunité collective tant attendue !

Pour terminer sur une note plus drôle, voici l’une des plages de…

Acapulco, Mexique

 

 

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