Chronique Covid N°35 – « Plus personne ne parle du R0, ça doit cacher quelque chose ! »
tribune : On ne parle plus dans les rangs du gouvernement, les milieux politiques autorisés, les médias, et même la presse spécialisée, du nombre de reproduction effectif, ce fameux R0 qui était monté à 3 en mars et qui nous avait valu ce maudit enfermement collectif ! Souvenez-vous. Un R0 à 3, est terrifiant, puisqu’une personne infectée va inéluctablement en contaminer 3 autres. Une ascension virale qui entre donc dans sa phase de croissance exponentielle. Au secours !
Je reprends le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire publié vendredi dernier (22/10/2020) par Santé Publique France, téléchargeable ici.
A mon grand désarroi, je réalise que la courbe dénommée « Trajectoire du nombre de reproduction effectif » n’a pas été réactualisée depuis le 27 septembre. Un véritable abandon. Mais pourquoi ?
Alors que les indicateurs que l’on nous assène en permanence, mis à jour quasiment chaque heure, les nombres de morts en 24h, les nombres d’hospitalisations en réanimation, toujours des 24 dernières heures, les nombres d’hospitalisation, idem, et surtout, ne l’oublions pas, les nombres de nouvelles contaminations, immanquablement des 24 dernières heures, nous ne pouvons y échapper, pour le R0, silence, motus et bouche cousue !
Effectivement, c’est le cas de le dire, ce long serpent de mer, qui finalement est resté en eau douce depuis le mois d’avril, ne parait pas coller à la dramatique et exponentielle aggravation de la situation sanitaire que l’on nous décrit…
Vu le manque d’enthousiasme de la part de Santé Publique France (peut-être ont-ils reçu des ordres de ne pas bouger…), je prends donc mon courage à deux mains et rentre sur mon tableur préféré les chiffres qui sont quand même dans les rapports hebdomadaires de l’agence
Nous avons même le grand privilège d’avoir 3 approches mathématiques différentes pour le calcul de ce nombre de reproduction :
- SI-DEP, vous connaissez, le système d’information de dépistage par RT-PCR, depuis le 4 juin
- OSCOUR, que je rebaptiserais bien volontiers « Au Secours », ce sont les passages aux urgences, depuis le 17 juillet
- Et, SI-VIC, les hospitalisations pour Covid-19, depuis le 24 septembre
Pourquoi n’ont-ils pas mis en place simultanément les 3 indicateurs, mystère et boule de gomme…
Alors voici un premier graphique combiné qui compare l’évolution en France des taux d’incidence et des nombres de reproduction (méthode de calcul à partir des données SI-DEP)
Le virus semble faire peu de cas des nombres de nouveaux cas
La même chose avec le calcul basé sur OSCOUR®
Jamais passé au-dessus de 1,4, souvent redescendu, malgré des périodes de forte hausse du taux d’incidence ???
Idem, avec le calcul fondé sur les données SI-VIC
Avouez quand même que l’augmentation du nombre de reproduction effectif, quel que soit la méthode de calcul, ne convainc pas, et en tous cas, nous sommes encore très loin des 3 contaminations par infecté, atteints en mars !
Alors, si on jette un œil sur l’évolution comparée des nouveaux cas positifs et des nombres de tests réalisés :
Le décrochage entre l’évolution erratique du nombre de reproduction effectif, qui se maintient sous les 1,4, et celle des taux d’incidence, maintenant sur un niveau épidémique, doivent interroger sérieusement sur la validité des cas des positifs
Certains ont parlé de 50% au moins de faux positifs, notamment à cause d’une inflation inconsidérée des nombres de cycles d’amplification pratiqués par les laboratoires. Le gouvernement est muet comme une carpe sur le sujet
Le nombre de cycles d’amplification est une donnée cruellement manquante dans la base SI-DEP !
J’ose espérer que de graves décisions ne seront pas être prises sur la base de chiffres faux…
Pour affoler encore et toujours plus la population, notre exécutif n’a pas autre chose à faire, que d’augmenter toujours plus le nombre de tests pratiqués chaque jour…
Mais, gare ! Dès qu’on lèvera le pied sur le nombre incroyable de tests réalisés, alors attention, les taux d’incidence vont retomber tel un soufflet…
Nota : Selon la base de données BIOLAM mensuel, que j’ai consultée, entre mars et août, 4.570.161 tests RT-PCR de recherche du SARS-COV-2 ont été réalisés, pour une base de remboursement de 248.046.567 euros, mais à la date du 23 octobre, il faut rajouter les 8.351.350 tests réalisés depuis le 1er septembre (sommation des pics bleu de l’histogramme précédent à partir du 1er septembre).
Au total, ces tests auront déjà coûté la bagatelle de 701.318.060 € à la sécurité sociale…
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