Le Professeur Perronne de retour dans les médias : "On nous invente une deuxième vague catastrophique"
Tribune : Absent quelques semaines des plateaux et des micros, le Professeur Perronne vient de faire son retour en répondant aux questions d'André Bercoff sur Sud Radio.
Sans que le peuple français en ait forcément conscience, il est clair que -du fait du quinquennat- le pays est déjà entré, depuis plusieurs mois, dans l'élection présidentielle de 2022. Et la gestion de la pandémie s'inscrit dans ce calendrier politique. Certes, les Français ont la tête ailleurs : à l'économie et aux entreprises en difficulté, au chômage dont la croissance ne pourra être contenue, à l'autorité chancelante et à l'insécurité grandissante, aux fêtes de fin d'année qui se présentent sous les pires auspices. Mais pas la classe politique, et encore moins le pouvoir en place.
Après la "drôle de guerre" contre le coronavirus déclarée au printemps par le Président Macron, c'est une "drôle de paix" qui nous est mitonnée aujourd'hui. Quand le départ est mauvais -et il l'a été ! - il est rare que l'arrivée soit belle.
Et l'intervention du Professeur Christian Perronne, sur l'antenne de Sud Radio, vient nous le rappeler. Le pouvoir politique, après s'être pris les pieds dans le tapis au début de la pandémie, en vantant la nécessité de continuer à sortir (Emmanuel Macron), en niant l'utilité du masque (Edouard Philippe, Olivier Véran), en étant incapable d'organiser une campagne de tests pour isoler et soigner les malades, cherche maintenant à battre le record du monde des tests pour faire oublier que la France détient le triste record du monde de la mortalité par rapport au nombre de cas de Covid 19.
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"On est dans l'instrumentalisation de la peur", déclare avec force le Professeur Perronne. Alors qu'"en Allemagne ou en Italie, on n'a pas d'explosion de l'épidémie", en France "on nous invente une deuxième vague catastrophique" sur la base de tests PCR à l'origine d'énormément de "faux positifs".
"J'en conviens, dit-il, l'épidémie continue de circuler", mais la virulence du virus a baissé et, surtout, ce qui compte dans les statistiques, c'est le nombre d'hospitalisations et le nombre de décès".
Et il assène : "Ces tests-bidon sont en train de ruiner la Sécurité Sociale. C'est de la politique, ce n'est pas de la médecine, ce n'est pas de la science, franchement c'est un grand scandale sanitaire et politique, on instrumentalise la peur".
Pour être passé à côté du sujet au début de l'épidémie, avec à sa tête le chef d'orchestre du déconfinement, le gouvernement, à un an et demi de l'élection présidentielle, entend montrer aux Français, par une politique de tests à tout va et "quoi qu'il en coûte", qu'il les protège.
Un peuple français que le pouvoir aurait autrement, et mieux protégé, s'il avait refusé de cautionner un Conseil scientifique nommé par ses soins et qui, d'emblée, a refusé le traitement à base de chloroquine utilisé avec succès par ...la moitié de la planète.
Dans cette émission de Sud Radio, Christian Perronne cite ainsi une étude de la plus grande Association de médecins et de chirurgiens américains relative à la gestion de la pandémie sur l'ensemble de la planète. Il en ressort que "les pays qui n'ont pas utilisé la chloroquine ont une mortalité, de façon gigantesque, supérieure aux autres pays". La France est d'ailleurs "le seul pays au monde à avoir interdit la chloroquine".
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Sans que l'information ait fait la "une" des journaux, parlés, écrits ou télévisés, depuis le 11 juillet "les médecins généralistes ont, de nouveau, le droit de prescrire la chloroquine", mais "on a tellement terrorisé les médecins de ville qu'ils n'osent pas la prescrire", quand ils ne sont pas l'objet d'interventions des Associations régionales de santé s'ils l'inscrivent sur une ordonnance.
"Si le gouvernement avait eu un Conseil scientifique normal", insiste le Professeur Perronne, le traitement de l'infection par la chloroquine aurait dû être confié dès le début de l'épidémie aux médecins généralistes, au lieu d'hospitaliser les patients ou de les placer en réanimation.
Le chef du service des maladies infectieuses de l'Hôpital de Garches est encore plus sévère quand il est interrogé sur les masques. "Cette dictature des masques est totalement infondée". Le masque, ajoute -t-il, "c'est un bâillon, une muselière, on n'a plus le droit de parler aujourd'hui".
Répondant à la question d'un auditeur sur un éventuel vaccin, Christian Perronne est catégorique : "On a vécu la vague épidémique", "maintenant on a un traitement : l'hydroxychloroquine et l'azitromycine, c'est archi démontré" et "si on donnait ces médicaments à tout le monde, il n'y aurait plus d'épidémie". Le vaccin "n'a aucun sens, il ne va pas voir le jour", deux laboratoires ont déjà arrêté leurs études.
Le problème, c'est que, rejetant la chloroquine, Edouard Philippe annonçait un traitement "sous peu" il y a déjà cinq mois, et que le Président Macron parlait, dans son intervention du 14 juillet, d'un vaccin "dans les prochains mois".
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A ne pas vouloir décider, le pouvoir est désormais pris à son propre piège.
Et, pour avoir eu le courage de se lever, de parler et d'écrire, le Professeur Perronne subit le sort habituellement réservé à ceux qui refusent l'asservissement. "On est en train d'essayer de mettre à mort mon service, explique -t-il, en m'enlevant des moyens et en exerçant des pressions sur les jeunes pour qu'ils quittent mon service".
Que le Professeur Perronne tienne bon ! "Il arrive que les combats soient gagnés, à la fin, par ceux qui n'ont pas faibli aux heures les plus mornes" (André Malraux).
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