Une députée LREM embauche son prédécesseur et ancien compagnon car "lui est compétent"

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 10 décembre 2017 - 14:09
Image
Pour la plupart novices, les quelque 1.800 collaborateurs de députés, au rôle mis en lumière par l'a
Crédits
© ERIC FEFERBERG / AFP/Archives
La députée Catherine Osson a embauché son prédécesseur et ex-compagnon pour l'aider sur le Budget.
© ERIC FEFERBERG / AFP/Archives
La députée LREM du Nord Catherine Osson a créé la polémique en choisissant comme assistant parlementaire son prédécesseur et ancien compagnon, alors que les emplois familiaux à l’Assemblée nationale sont interdits. Elle explique que son prédécesseur a certaines compétences qui lui font défaut.

Conséquence notamment du "Penelopegate", les députés n’ont désormais plus le droit d’embaucher des membres de leur famille directe (conjoint, parents, enfants, beaux-parents et beaux-enfants).

Une règle que n’enfreint pas Catherine Osson, députée du Nord, puisque son assistant parlementaire pour un mois, Dominique Baert, n’est "que" son ancien compagnon, en plus d’être son prédécesseur à ce poste.

Une situation qui crée la polémique, certains s’interrogeant sur le fait qu’un député se retrouve assistant parlementaire de son successeur, d’autres sur un éventuel favoritisme qui, bien que réglementaire, évoque toute de même un emploi familial.

Lire aussi: Assemblée nationale: ces députés LR et LREM qui emploient les enfants de leurs collègues

Catherine Osson a embauché Dominique Baert pour un CDD d’un mois rémunéré 2.000 euros. Interrogée par La Voix du Nord, elle assume cette décision. La députée dont le mandat est la première expérience en politique explique tout simplement avoir eu besoin du renfort d’un homme d’expérience face à un sujet complexe: le Budget.

"Ce n’est pas un secret, je ne suis pas une spécialiste", reconnaît celle qui est pourtant membre de la Commission des finances. Dominique Baert a de son coté connu deux mandats de député et est maire de Wattrelos depuis 17 ans. "Lui est compétent dans ce domaine, et il m’a en quelque sorte mis le pied à l’étrier. Il est venu plusieurs fois à l’Assemblée, il m’a aidé à préparer mes interventions, à rédiger des amendements, il a répondu à beaucoup de sollicitations", explique Catherine Osson, précisant que l’aide de son ex-compagnon correspond dans les faits à plus d’un mois de travail.

On ne pourra pas reprocher sa langue de bois à l'élue, mais cette démarche risque de raviver les critiques envers les primo-députés LREM, parfois taxés d’inexpérience, ni envers les parlementaires en général, souvent accusés de s’arranger avec l'esprit des règlements.

À LIRE AUSSI

Image
L'hémicycle de l'Assemblée nationale avant un débat le 5 février 2016 à Paris
Polémique : la nouvelle députée LREM Sandrine Josso n'était pas à l'Assemblée car elle faisait "un peu de tennis"
La nouvelle députée de Loire-Atlantique Sandrine Josso, novice et inconnue du grand public, a commis une erreur de communication en expliquant que si elle n'était pas ...
21 juin 2017 - 20:08
Politique
Image
Ludovic Pajot, 23 ans, nouveau député FN à l'Assemblée nationale, lors d'une conférence de presse, l
Assemblée : les jeunes députés comptent se faire une place au côté des "vieux briscards"
Ils cassent un peu les codes et sont pleins d'enthousiasme: les députés de moins de 30 ans, de tous bords, comptent bien se faire une place au côté des "vieux briscard...
25 juin 2017 - 09:21
Image
Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, le 12 juillet 2017 à Paris
Députée LREM faisant payer des visites à l'Assemblée nationale : François de Rugy saisit la déontologue
La députée LREM Pascale Fontenel-Personne est au cœur d'une polémique suite à un article de "Marianne" révélant, jeudi, qu'elle facturait des visites de l'Assemblée na...
08 septembre 2017 - 14:51
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.