2017 : Cambadélis met en garde contre une Assemblée "tripartite" avec le FN
Il ne fait aucun doute que faute d'alliance à gauche, "nous aurons une Assemblée nationale tripartite" avec le FN, après les législatives de 2017, a déclaré mercredi le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.
Trois forces seront en présence: "LR, le FN qui navigue dans les sondages entre 40 et 60 parlementaires, et le PS qui navigue entre 40 et 120", et "on ne sait pas s'il y aura une majorité absolue", a-t-il décrit devant l'Association des journalistes parlementaires.
"Si le PS, par toute une série de combinaisons, n'était pas capable d'être la principale force d'opposition à la droite - dans le cas de figure où elle aurait gagné - à ce moment-là la première force d'opposition serait le FN", a averti M. Cambadélis, lui-même député de Paris.
"Personne ne pense qu'il sera facile de se recomposer politiquement" dans ce cas, et "la gauche sera contrainte, élection après l'élection, à soutenir la droite face au FN" dans les élections intermédiaires, a-t-il analysé, jugeant que "c'est l'autonomie de la gauche qui est en jeu".
Selon le numéro un du Parti socialiste, "la présidentielle et les législatives vont définir le paysage politique pas simplement pour les cinq ans, mais pour la décennie à venir". "Je suis inquiet parce que la gauche n'a pas compris que l'époque inaugurée en 1971 par François Mitterrand était terminée: nous sommes dans le tripartisme et le problème n'est pas d'être rassemblés au deuxième tour, c'est d'y être", a-t-il ajouté en plaidant pour un rassemblement dès le 1er tour dans le cadre de la "Belle alliance populaire".
Aux "partenaires historiques" du PS, communistes et écologistes, M. Cambadélis assure que sans alliance, "ils ne seront pas représentés" à l'Assemblée. Interrogé par ailleurs sur des propos prêtés au président de la République fin 2015 dans un livre à paraître jeudi, plaidant pour "un acte de liquidation", un "hara-kiri" pour le PS, M. Cambadélis s'est montré serein.
"Je vous rassure, il est peu probable que le président de la République dépose une motion au prochain congrès du PS pour qu'il se fasse hara-kiri, donc je suis tranquille sur ce plan", a-t-il lancé, ajoutant que cette idée de liquidation, "c'est une réflexion du président de la République qui n'est pas la mienne".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.