Accusations de viols : Georges Tron sera bien jugé aux assisses
Les rebondissements judiciaires n'en finissent pas dans l'affaire Georges Tron. La Cour de cassation a tranché en validant, ce vendredi, le renvoi de l'ancien secrétaire d'Etat devant les assises, pour viols et agressions sexuelles sur deux ex-collaboratrices de sa mairie de Draveil, dans l'Essonne. Cette décision fait suite au rejet de son pourvoi, ce vendredi, par la Cour de cassation.
L'affaire en question remonte à 2011. L'élu avait alors été mis en examen pour des motifs de viols et agressions sexuelles assortis des circonstances aggravantes de faits commis en réunion et par personne ayant autorité. Les victimes sont deux de ses anciennes subordonnées, Eva Loubrieux (37 ans) et Virginie Faux (35 ans), qui décrivent des attouchements de plus en plus pressants de la part de l'édile ainsi que de son adjointe à la culture Brigitte Gruel. Après deux ans et demi d'enquête, l'élu avait alors bénéficié d'un non-lieu à la fin de l'enquête. Le témoignage des jeunes femmes ne permettait pas, alors, de "caractériser suffisamment les infractions", avaient estimé les juges en charge du dossier.
Mais l'histoire a pris une toute autre tournure lorsque les plaignantes ont fait appel et que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a décidé le 15 décembre dernier de renvoyer Georges Tron devant les assises avec Brigitte Gruel. Lors du procès aux assises, "les parties civiles seront précisément là, au cas où l'avocat général ne serait pas suffisamment insistant pour que la lumière soit faite sur les crimes qui sont aujourd'hui" reprochés à Georges Tron et Brigitte Gruel, a déclaré Me Spinosi, l'avocat des deux femmes.
Le maire de Draveil clame quant à lui son innocence, évoquant de simples séances de réflexologie, une discipline consistant à masser les pieds pour agir sur des points sensibles. Il nie également toute relation sexuelle. Il encourt la perte de ses mandats et jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
Réélu dimanche 29 à l'issue du second tour des élections départementales dans son canton de Draveil, Georges Tron a finalement renoncé à briguer la présidence du conseil départemental de l'Essonne. Celle-ci a finalement été remportée jeudi 2 par le maire UMP de Montegron François Durovray, proche de Nicolas Dupont-Aignan et peu connu de la scène nationale.
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