Acte 20 des Gilets jaunes : la manifestation sur les Champs-Elysées interdite (Castaner)
Christophe Castaner a annoncé ce mercredi 27 une nouvelle interdiction de manifestation sur les Champs-Elysées pour l'acte 20 des Gilets jaunes attendu samedi 30. Selon lui, la demande faite en ce sens est une "provocation à de nouvelles violences".
Après un acte 19 des Gilets jaunes marqué par une large interdiction de manifester, notamment sur les Champs-Elysées, le dispositif devrait être reconduit en prévision d'un acte 20 samedi 30.
Devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale, le ministre de l'intérieur Christophe Castaner a déclaré avoir demandé au préfet de police que la manifestation sur les Champs-Elysées soit une nouvelle fois interdite.
Une annonce qui intervient alors que certains Gilets jaunes avaient dès le début de semaine annoncé déposer une demande auprès de la préfecture afin de pouvoir défiler sur la plus belle avenue du monde.
Voir: Acte 20 - des Gilets jaunes déposent une demande de manifestation sur les Champs-Elysées
Mais pour Christophe Castaner, cette demande précoce est bien la preuve que "nous devons faire face à des revendications qui ne sont plus des revendications si ce n'est celle de susciter le chaos". Pour lui, chercher à organiser le rassemblement précisément à cet endroit relève de la "provocation à de nouvelles violences", après un acte 18 marqué par le saccage de l'avenue et de ses environs.
Pour l'acte 19, le gouvernement avait assumé une ligne plus dure, souhaitant empêcher la constitution de manifestations statiques propices à l'œuvre des casseurs. Une manifestation déclarée avait pu avoir lieu entre la place Denfert-Rochereau et le Sacré-Cœur.
La demande de manifestation sur les Champs-Élysées samedi prochain est une provocation à de nouvelles violences.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 27 mars 2019
J’ai donné au préfet de police des instructions très précises pour qu’elle soit interdite. pic.twitter.com/lP5F3LIEmp
Selon l'Intérieur, environ 40.500 personnes avaient alors manifesté en France, dont 5.000 à Paris. Par ailleurs, 233 interpellations avaient eu lieu dans toute la France, 172 placements en garde à vue et 107 personnes avaient été verbalisées pour avoir tenté de prendre part à des rassemblements interdits.
Christophe Castaner s'était félicité du maintien de "l'ordre républicain", tandis que certains militants Gilets jaunes dénonçaient une atteinte à la liberté de manifester.
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