Affaire Benalla : Alain Gibelin (DOPC) revient sur ses déclarations sur la suspension

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La rédaction de France-Soir
Publié le 24 juillet 2018 - 13:49
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Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation.
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Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation, est revenu sur ses déclaration de lundi.
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Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation entendu lundi par une commission d'enquête parlementaire, est revenu sur les propos qu'il a tenu lors de l'audience. Il a expliqué ne pas avoir compris la question sur la suspension d'Alexandre Benalla.

Coup de théâtre dans l'affaire Benalla. Alors que lors de son audition lundi 23 par la commission d'enquête parlementaire, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation auprès de la préfecture de police (DOPC), avait expliqué qu'Alexandre Benalla avait participé à des réunions préparatoires à des déplacements d'Emmanuel Macron entre le 2 et le 18 mai. Le haut fonctionnaire sous-entendant par là qu'il n'avait donc pas respecté la mise à pied dont il avait écopé suite aux violences dont il est accusé contre des manifestants.

Toutefois, ce mardi 24, Alain Gibelin s'est rétracté. Dans une lettre adressée à la présidente de la commission d’enquête parlementaire, Yaël Braun-Pivet, il explique qu’il a mal compris la question. Comme le révèle Le Figaro, "il affirme qu'il pensait que la présidente du Rassemblement national évoquait la période allant du 2 mai au 18 juillet, et non du 2 mai au 18 mai". Une incompréhension liée selon lui "au bruit dans la salle" au moment où la question lui a été posée par Marine Le Pen. Le courrier devrait être envoyé dans la journée.

Voir - Affaire Benalla: Benalla, Strzoda et Hottiaux, les hommes du président dans la tourmente 

Si cet aveu accrédite la version de l'Elysée qui a fait savoir au début de l'affaire qu'Alexandre Benalla avait bien été mis à pied par le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, son supérieur hiérarchique, il soulève un autre point. En effet, la présidence avait également fait savoir que le chargé de mission, suite à cette sanction, avait vu son champ d'attributions limité à des tâches administratives et "avait été démis de ses fonctions en matière d’organisation de la sécurité des déplacements du président", selon le porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger-Petit.

Or, Alexandre Benalla aurait donc participé à des réunions préparatoires à des déplacements du chef de l'Etat suite à sa mise à pied. Un point corroboré par de nombreuses photos où apparaît le chargé de mission notamment lors d'un visite du couple présidentiel à Giverny le 13 juillet et du défilé de 14 juillet où il assurait la sécurité.

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