Affaire Benalla : le couple molesté a dit la vérité, la police confirme

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 août 2018 - 14:48
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L'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla, les commissaires de la Direction de l'Ordre Public et de la Circulation Philippe Mizerski et Commissaire Maxence Creusat et Vincent Crase, un responsa
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© Naguib-Michel SIDHOM / AFP/Archives
Le couple molesté place de la Contrescarpe n'a pas donné de fausse identité.
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Selon une information du journal "Le Monde", le couple molesté place de la Contrescarpe par Alexandre Benalla et Vincent Crase, et qui a ensuite été arrêté, n'a pas dissimulé son identité. Les deux trentenaires ont échappé aux poursuites du fait du nombre important d'arrestations le 1er mai et de la faible gravité des actes qui leur étaient reprochés.

Nouvelles révélations pour le journal Le Monde dans l'affaire Benalla. Celles-ci ne concernent cependant pas les agissements de l'ancien chargé de mission de l'Elysée ou de son accolyte salarié de LREM Vincent Crase, mais bien des informations recueillies sur le couple molesté place de la Contrescarpe.

Selon des rapports de deux services de police que s'est procuré le journal, les déclarations des deux trentenaires en marge des faits étaient bien exactes, malgré les doutes émis par certains protagonistes.

Le couple, un cuisinier de nationalité grecque et sa compagne une graphiste française, ont été arrêtés en marge des manifestations et malgré les violences qu'ils ont subies. Ils sont en effet soupçonnés d'avoir jeté sur un CRS des bouteilles, ce qui a motivé notamment l'intervention d'Alexandre Benalla et de Vincent Crase (selon leur version).

Or, en marge du scandale qui allait éclater ensuite, le procureur de la République de Paris avait adressé le 25 juillet une lettre au directeur de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) pour comprendre pourquoi aucune procédure n'avait été lancée contre les deux manifestants.

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Réponse du service de police: les deux manifestants ont certes été arrêtés, mais n'étaient pas présents sur les lieux où la manifestation a été la plus violente (boulevard de l'Hôpital et place de la Bastille notamment) et rien dans leur accoutrement, ou les objets qu'ils portaient sur eux ne pouvait faire penser à une appartenance au mouvement "black blocs". En outre, le duo n'avait aucun antécédent judiciaire et face au nombre important d'arrestations ce jour-là, il a été décidé de ne pas donner de suite judiciaire.

Le parquet de Paris a demandé ensuite, le 26 juillet, des explications à la sûreté territoriale de Paris qui a confirmé les informations précisant d'ailleurs que le CRS visé par les jets de bouteilles ne portait pas plainte. Il est aussi précisé que contrairement à ce qui a pu être annoncé, le couple n'a pas dissimulé son identité. C'est Philippe Mizerski, le policier en civil que l'on voit passif face aux agissements de Benalla et de Crase qui a recueilli les informations concernant la jeune femme (qu'il maintenant à quelques mètres du lieu où son compagnon se faisait molester, malgré ses cris). L'identité du jeune homme, elle, a été recueillie lors de son arrestation. Il n'avait pas de papier sur lui mais n'a pas menti sur son nom. Le 25 juillet, le préfet de police Michel Delpuech entendu devant la commission des lois de l'Assemblée nationale avait pourtant certifié (après avoir prêté serment) que les deux personnes "n’avaient pas de papiers sur eux" et avaient "déclaré de fausses identités". Il est donc finalement désavoué par ses propres services.

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