Affaire Benalla : qui est le 3e homme aux côtés de Benalla et Crase ?

Auteur(s)
DD avec PP
Publié le 20 juillet 2018 - 13:03
Image
Alexandre Benalla (g) au côté d'Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Angers en février 2017
Crédits
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives
Un fonctionnaire a assisté Alexandre Benalla lors de son action, le 1er mai place de la Contrescarpe.
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives
Sur les deux vidéos montrant les exactions d'Alexandre Benalla et Vincent Crasae, un troisième individu en civil est visible, aidant les deux hommes notamment en retenant une jeune femme hurlante en voyant le manifestant se faire battre. Selon nos informations l'homme, que Jean-Luc Mélenchon prétend connaitre, a été identifié comme étant un policier qui se trouvait ce jour-là en mission.

Le porte-parole de la présidence de la République Bruno Roger-Petit l'a admis dès l'allocution du jeudi 19 suite aux révélations du Monde sur Alexandre Benalla mercredi 18: outre le chargé de mission de l'Elysée, un deuxième collaborateur de la présidence de la République est impliqué dans les violences en marge du défilé du 1er mai. Son nom est même dévoilé, il s'agit de Vincent Crase, un ancien gendarme réserviste et salarié de La République en Marche, le parti créé par Emmanuel Macron.

Identifié comme étant l'homme au crâne rasé avec les lunettes noires sur le front, il moleste le manifestant avant qu'Alexandre Benalla ne s'en empare pour le rouer de coups.

Mais les violences sont-elles seulement le fait de deux collaborateurs, qui se connaissent en outre très bien, ou d'autres individus sont-ils impliqués dans cette affaire où la police semble faire preuve d'une certaine complaisance vis-à-vis d'un collaborateur de l'Elysée qui outrepasse largement les prérogatives du simple "observateur" qu'il est censé être?

Sur les images dévoilées, un profil interpelle. Un homme, mèche soigneusement coiffée sur le côté et lunettes de vue se tient en retrait tout en interagissant avec Alexandre Benalla. Sur la première vidéo, celle du tabassage du manifestant, on le voit prendre en charge la femme brutalement extraite par Alexandre Benalla pendant que Vincent Crase maintient à terre le manifestant. Sur la deuxième vidéo, celle montrant le placage de la jeune femme contre un rideau métallique, ce même homme, toujours en retrait, maintient la tête de la jeune femme qui hurle en voyant l'autre manifestant se faire rosser par les collaborateurs de l'Elysée.

Voir aussi - Affaire Benalla: les oppositions dénoncent des "mensonges" de Collomb

Une source de la Préfecture de police confirme à France-Soir que l'homme est bien un policier et qu'il était bien en mission pour la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) ce jour-là. Il ne s'agit donc pas d'un autre "observateur" malgré ses interactions proches d'Alexandre Benalla et de Vincent Crase, bien que se tenant plus en retrait. Le fonctionnaire de police est visiblement gradé, étant habillé en civil en pleine opération de maintien de l'ordre nécessitant normalement un uniforme.

> Mise à jour à lire ici - Affaire Benalla: le 3e homme s'appelle Philippe Mizerski

Selon Europe 1, jeudi 19 dans la soirée, trois policiers, dont deux commissaires, ont été suspendus pour avoir transmis des images de vidéosurveillance à Alexandre Benlla, deux de ces trois fonctionnaires ayant extraits des images des caméras de vidéosurveillance de la Ville de Paris montrant la scène. Or, assure Europe 1, parmi les trois suspendus figurent le commandant chargé des relations avec l'Elysée (qui encadrait donc Crase et Benalla) ainsi qu'"un commissaire présent place de la Contrescarpe" qui aurait donc constaté le dérapage des deux collaborateurs élyséens. Mais qui n'a jamais cherché à interrompre les deux hommes dans leur tabassage. Un fonctionnaire de police qui a été décrit par Jean-Luc Mélenchon comme "l'homme qui m'a demandé, ainsi que mes camarades parlementaires, de me retirer de la marche silencieuse (en hommage à Murielle Knoll, NDLR) où nous avons été agressés par des membres de la Ligue de défense juive".

Lire aussi:

Affaire Benalla: Benalla et Crase armés pendant la manifestation du 1er mai?

Affaire Benalla: Mélenchon s'interroge sur l'existence d'une police parallèle (vidéo)

L'Elysée engage "la procédure de licenciement" de Benalla

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.