Affaire Darmanin/ Spatz : "il n'y a jamais eu viol"
Le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmnain est visé par une plainte pour viol déposée par Sophie Spatz. L'ancienne call girl -qui aurait demandé en 2009 à celui qui n'était alors que chargé de mission à l'UMP d'intervenir pour effacer une mention à son casier judiciaire- l'accuse d'avoir eu une relation sexuelle non-consentie avec elle.
Chargeant la plaignante, "une professionnelle du sexe menteuse délinquante condamnée pour chantage (en 2004, NDLR)", "qui le séduit, qui le manipule", l'avocat du ministre, Pierre-Olivier Sur, a lancé ce mardi 30 sur RTL que ces accusations sont "une injure à la parole de toutes les vraies victimes de viol".
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Selon lui, la qualification de viol ne saurait tenir puisque le soir des faits invoqués Gérald Darmanin et Sophie Spatz seraient allés au restaurant, dans un club puis à l'hôtel où son client aurait même été acheter une brosse à dent à la jeune femme. Un déroulement des faits qui démontre selon Pierre-Olivier Sur le consentement de Sophie Spatz, "s'il y a eu acte".
Et d'ajouter que le viol "par surprise" dénoncé dans la plainte n'aurait ici aucun sens. Cette notion fait -avec la violence, la menace et la contrainte- de tout acte de pénétration sexuelle un viol. "C'est quand il y a eu erreur sur la personne", rétorque l'avocat évoquant le cas d'une femme qui croirait avoir une relation avec son mari alors qu'il s'agit d'un autre.
Plus largement, le viol par surprise caractérise un rapport sexuel non consenti durant lequel la victime ne se serait pas débattu mais n'était pas consentante pour autant. Il peut par exemple s'agir d'une femme endormie ou techniquement il n'y a eu ni violence, ni menace, ni contrainte.
Selon l'avocate de Sophie Spatz, citée par Le Monde celle-ci "aurait manifesté clairement et sans ambiguïté, même si c’était de manière courtoise et avec tact, qu’elle ne souhaitait pas se plier aux sollicitations sexuelles de monsieur", ce qui suffirait alors à qualifier l'absence de consentement.
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