Alain Juppé : "la France devrait rétablir ses contrôles aux frontières de façon temporaire"
Appel à la mobilisation des maires de France le 19 septembre
"Je rejoindrais tous mes collègues maires à l'appel de l'association des maires de la Gironde pour aller voir le préfet et lui faire part de notre inquiétude quant à la baisse des dotations. Les maires, c'est un peu l'armature de la France, ils sont en première ligne quand quelque chose se produit".
"Or aujourd'hui leur métier devient de plus en plus difficile car les règles du jeu changent en permanence, les lois succèdent aux lois et en même temps parce que l'on nous coupe les vivres au moment même où on nous demande de dépenser plus".
"Jusqu'a présent on s'est toujours attaqué à la carte de la délocalisation, je propose une délocalisation à la carte. Il y a quelques années on a demandé aux communes de se regrouper en intercommunalités et on a dessiné une carte des intercomm', on a redécoupé les régions sur un coin de table. Je propose de la souplesse, si une région veut déléguer des pouvoirs aux départements, si certains départements veulent se rapprocher au sein d'une région, et bien il faut laisser de la liberté aux collectivités".
"De plus on ne peut pas changer la règle du jeu financière tout les cinq ou six mois. Arrêtons-nous de la changer tout le temps".
Drame des réfugiés et positions de Nicolas Sarkozy sur le sujet
"Sur un certain nombre de proposition je suis d'accord sur d'autres je pense qu'il faut y regarder d'un peu plus près. Sur le rétablissement des contrôlés aux frontières, il ne s'agit pas de faire sauter Schengen puisque c'est Schengen qui le prévoit. En cas de circonstances exceptionnelles on peut le faire. La France devrait rétablir ses contrôles aux frontières de façon temporaire".
"Le vrai problème de Schengen, c'est les frontières extérieures de l'espace qui sont de vraies passoires. Je propose depuis longtemps de durcir les contrôles aux frontières en créant un vrai corps de garde-frontières européens".
"L'Europe donne un spectacle véritablement désespérant. Je reste un pro-européen. Dans le monde où nous vivons il faut y aller ensemble, et pourtant face à cette crise exceptionnelle des flux migratoire l'Europe est impuissante et divisée".
"La France qui n'a pas la crédibilité nécessaire ne prend pas les initiatives fortes qui, avec l'Allemagne, pourrait donner une direction à l'Union. L'Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit évidemment prendre sa part. Pour autant on doit renvoyer les personnes qui ne peuvent pas rester en Europe plus efficacement".
Centre de rétention à l'extérieur des frontières de l'Europe
"Ce n'est pas nous qui allons installer des camps en Turquie ou aux frontières de la Syrie, c'est au Haut commissariat pour les réfugiés des Nations unies de le faire. En revanche nous pouvons organiser des centres dans les pays où les migrants arrivent où nous pourrions faire le partage entre demandeurs d'asile que nous pouvons accueillir et les migrants économiques".
Primaires du parti Les Républicains et candidature possible de Nicolas Sarkozy
"Je suis bouleversé par le suspense intolérable que Nicolas Sarkozy maintient sur sa candidature à la primaire. Rions un peu".
"A la Baule nous avons fait la photo de famille, on ne va pas se promener la main dans la main tout le temps. Il y a aura des tensions liées à la compétition mais dans un bon esprit. Mes adversaires ne sont pas de ma famille politique, c'est d'abord le Front national et son programme dangereux pour la France et le pouvoir actuel qui a perdu toute crédibilité aux yeux des Français".
Campagne pour les régionales, barre à droite chez Les Républicains?
"Aujourd'hui l'économie française est en panne et la seule façon de la redémarrer est de donner de la liberté à ceux qui veulent créer et entreprendre. Il faut simplifier le code du travail".
"Je suis un homme de droite, ouvert et pas sectaire qui cherche à rassembler toutes les droites et tous les centres et au-delà les déçus du Hollandisme".
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