Alexandre Benalla "faisait partie du dispositif policier"
Naguib-Michel Sidhom, photographe professionnel, a pu observer et immortaliser de sa fenêtre les violences commises par Alexandre Benalla et Vincent Crase contre deux personnes, le 1er mai dernier place de la Contrescarpe (Paris 5).
Beaucoup se sont étonnés qu'un chargé de mission censé être un "observateur" de la manifestation ait pu, casquer, s'en prendre de la sorte à des civils sans que les CRS interviennent. Naguib-Michel Sidhom a livré ses impressions d'alors à Franceinfo, au moment des faits: "pour moi il est évident qu'il (Alexandre Benalla) fait partie des forces de l'ordre".
Cela même si l'homme ne portait alors pas le brassard "police" qu'on peut le voir arborer sur d'autres images. En effet, les CRS autour de lui agissaient "visiblement comme s'il faisait partie intégrante de l'équipe. Il n'y a aucun coportement de surprise (de la part des CRS)". La façon dont l'homme s'est retrouvé au sein des force de l'ordre, la mission qui lui était assignée ou le caractère habituel de sa présence sont au coeur de l'enquête. Le photographe dit ne pas avoir vu d'arme.
Naguib-Michel Sidhom ne jette pas la pierre au CRS qui font "un boulot difficile" et ont pu se retrouver ce jour-là confronter à de véritables casseurs. Mais il juge qu'ils ne se comportent "pas mieux" qu'Alexandre Benalla dont il dénonce la violence gratuite contre un couple qui n'apparaît pas particulièrement dangereux.
Voir: Affaire Benalla - le couple molesté avait été violent envers les CRS (vidéo)
"Il asséne des coups par derrière (à l'homme) et continue lorsqu'il a été mis à terre". Or, toujours selon le photographe, les personnes présentes sur la place avaient auparavant été fouillées et les deux victimes se sont limitées à une résistance "passive". "Je ne suis pas certain que ces jeunes faisaient partie de la manifestation", juge-t-il, tout en reconnaissant ne pouvoir juger que de ce qu'il a vu et ne pas avoir tous les élèments. Mais "je suis prêt à témoigner en leur faveur", assure-t-il.
Plus de 140 photos prises ce jour-là par Naguib-Michel Sidhom ont été versées au dossier.
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