Alexandre Benalla, garde du corps à l'école de Benoît Battistelli

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 septembre 2018 - 14:05
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Benoît Battistelli, président de l'Office européen des brevets (OEB), table sur un lancement du brevet unitaire européen début 2019 des brevets (OEB)
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© Tobias SCHWARZ / AFP/Archives
Alexandre Benalla a été le garde du corps de Benoît Battistelli.
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Entre deux questions sur son rôle à l'Elysée, les sénateurs ont évoqué ce mercredi avec Alexandre Benalla son passage comme garde du corps de Benoît Battistelli, ancien président de l'Office européen des brevets. Un patron particulièrement critiqué pour sa gestion musclée du personnel.

Les sénateurs auditionnant Alexandre Benalla ce mercredi 19 l'ont notamment interrogé sur son parcours professionnel, et son poste de garde du corps de Benoît Battistelli, président de l'Office européen des brevets de 2010 à 2018.

Alexandre Benalla a dit ainsi n'avoir "jamais parlé à Emmanuel Macron" ou à son directeur de cabinet Alexis Kohler de celui qu'il considère comme un "grand serviteur de l'Etat" qui a "eu d'excellents résultats". Benoît Battistelli traîne cependant une réputation sulfureuse qu'ont soulignée à demi-mot plusieurs sénateurs.

Voir: Sénat: Benalla tente de se disculper tant bien que mal

L'homme -qui peut s'enorgueillir des chiffres réalisés sous sa présidence- a en effet été accusé d'importantes dérives, de vouloir, pour atteindre ces objectifs, mettre au pas les syndicats par des moyens radicaux: interdiction pour les organisations de salariés d'utiliser les locaux et jusqu'à la messagerie de l'office, procédures disciplinaires contre plusieurs délégués du personnel et même création d'un syndicat concurrent.

A ces critiques s'ajoutait la dénonciation d'une personnalité autoritaire: "Il ne voit que des incompétents et incapables, mais on ne peut avoir raison tout le temps contre tout le monde", expliquait ainsi un représentant syndicale à Libération en 2016. Plusieurs suicides survenus après la nomination de Benoît Battistelli ont également été imputés aux rythmes infernaux qu'aurait imposés la nouvelle direction dans un secteur très concurrentiel.

En filigrane, les sénateurs semblent donc avoir voulu savoir à quelle "école" a été Alexandre Benalla, présenté tantôt comme un gros bras, un "Rambo" ou un "barbouze". Quant à la nécessité pour le président de l'Office européen des brevets d'avoir un garde du corps, ce dernier en aurait en fait engagé six au printemps 2016. Motif: quelqu'un avait coupé les freins de son vélo dans le parking de l'office.

Lire aussi:

Brevet unitaire européen: l'OEB est prêt, assure son président

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