Alexandre Benalla n'a pas été suspendu malgré sa mise à pied (audition d'Alain Gibelin)
C'est l'autre coup de tonnerre qui a retenti lors de l'audition d'Alain Gibelin, directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris, lundi 23 par la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla. Le haut-gradé a d'abord fait savoir que l'adjoint au directeur de cabinet du chef de l'Etat "ne bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police" pour se rendre à la manifestation où il a violenté deux manifestants le 1er mai dernier.
Alain Gibelin a également affirmé qu'Alexandre Benalla avait participé à des réunions préparatoires à des déplacements d'Emmanuel Macron entre le 2 et le 18 mai. Date auxquelles, il était sensé être suspendu 15 jours de ses fonctions en raison de la sanction qui lui a été appliqué dans le cadre de son dérapage place de la Contrescarpe, selon la version de l'Elysée. "L’information de cette sanction ne nous a jamais été transmise", a fait savoir le directeur de la DOPC.
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Une version contredite par l'Elysée selon Le Figaro qui maintient la version de Bruno Roger-Petit jeudi 19, au lendemain de la parution de l'article du Monde dévoilant le scandale. "Alexandre Benalla n'a participé à aucune réunion durant sa période de suspension", a fait savoir un proche du président.
Au cours de son audition, Alain Gibelin a confirmé les propos tenus plus tôt dans la journée par le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, qui a expliqué qu'Alexandre Benalla était "un interlocuteur régulier" de la Préfecture de police. "Tout à fait crédible en apparence", a souligné le directeur de la DOPC. De spropos qui tranchent avec ceux de Gérard Collomb qui avait assuré de lors de son audition "ne connaître que très peu" le chargé de mission et même ignorer sa fonction, pensant même qu'il appartenait "aux forces de l'ordre".
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