Benalla, Crase et Mizerski filmés au Jardin des plantes participant à une interpellation (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 31 juillet 2018 - 09:55
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Alexandre Benalla lors de son interview sur TF1 le 27 juillet 2018
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© - / TF1/AFP/Archives
Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été immortalisés au Jardin des plantes, traînant un interpellé.
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Alexandre Benalla avait dans les médias déclaré s'être cantonné à un rôle d'observateur, le 1er mai dernier au Jardin des plantes, alors que des images confuses suggéraient qu'il avait participé à une interpellation avec Vincent Crase et Philippe Mizerski. Une nouvelle vidéo diffusée lundi par Franceinfo le montre en train de traîner un homme, et met à mal sa défense.

De nouvelles images des manifestations du 1er mai viennent mettre à mal la défense d'Alexandre Benalla, Vincent Crase et Philippe Mizerski.

Alors qu'une première vidéo amateur dévoilée vendredi 27 par Libération les montraient au Jardin des plantes, Vincent Crase donnant des ordres à des jeunes avant leur interpellation, confuse, l'ancien chargé de mission d'Emmanuel Macron s'était défendu notamment dans le JDD en déclarant: "J'étais derrière les policiers en tant qu'observateur, on peut le voir distinctement, je n'ai ni casque, ni brassard, ni radio" et réfutant toute "intervention" de sa part.

La vidéo en question ne permettait en effet pas de voir Alexandre Benalla participer à cette interpellation. Mais un second document dévoilé lundi 30 au soir par Franceinfo semble contredire sa version. Egalement tourné au Jardin des plantes, on peut y voir deux hommes ressemblant très fortement à Alexandre Benalla et Vincent Crase emmener manu militari un homme, les CRS les encadrant.

Voir: Benalla - nouvelle enquête ouverte pour d'autres violences commises le 1er mai à Paris

Des éléments qui accréditent la thèse selon laquelle les deux hommes ont activement participé à une interpellation, outrepassant ainsi largement leurs fonctions d'observateurs sous le regard de leur "chapron", trois heures avant les violences de la place de la Contrescarpe.

Si Philippe Mizerski, chargé en théorie de les encadrer, n'apparaît pas sur ce dernier document, il est identifiable sur la vidéo diffusée par Libération à deux pas derrière un Vincent Crase qui arbore un brassard "police".

Une nouvelle enquête a été ouverte lundi par le parquet de Paris p our "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique", "atteinte arbitraire à la liberté individuelle", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "dégradation volontaire d'un bien", en l'espèce d'une vidéo, et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles". Un CRS aurait en effet tenté d'effacer la vidéo tournée par l'un des plaignants.

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