Alstom : l'usine de Belfort restera un site de production, promet Vidalies
L'usine de Belfort, où Alstom projette d'arrêter la fabrication de trains d'ici 2018, restera un site de production "dans les mêmes proportions qui existent aujourd'hui", a assuré ce lundi 12 au soir Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat chargé des Transports. La décision d'Alstom est "d'autant plus incompréhensible aujourd'hui que nous sommes dans l'attente de décisions" concernant des appels d'offres, a déclaré M. Vidalies à l'antenne de la radio RTL. Les résultats des appels d'offres en cours "doivent être connus avant qu'une décision ne soit prise". "Le gouvernement va travailler pour qu'ils soient positifs", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Alstom dont l'Etat est actionnaire à 20% a annoncé mercredi dernier l'arrêt de la production de locomotives à Belfort, site qui sera "transféré" à Reichshoffen, en Alsace, d'ici à 2018. Cette décision, qui a provoqué une onde de choc dans la région, menace plus de 400 emplois. L'exécutif a été critiqué pour sa gestion du dossier, certains médias allant jusqu'à affirmer que le gouvernement était au courant de la décision d'Alstom avant l'annonce de la semaine dernière.
Interrogé à ce sujet, M. Vidalies a affirmé que "toutes ces informations sont fausses". Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom, "n'a jamais alerté le gouvernement sur la fermeture du site". Le dirigeant, convoqué jeudi à Bercy, s'est vu imposer par le ministre de l'Economie Michel Sapin et le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue "une phase de négociation".
Lors d'un déplacement dans les Yvelines, le président François Hollande a sommé son gouvernement de se "mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes", définissant le maintien de la production de locomotives Alstom à Belfort comme un "objectif". L'arrêt de la production de trains à Belfort d'ici à 2018 est devenu un enjeu national à huit mois de l'élection présidentielle.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.