Après les tensions avec Hollande, Valls assure de son "engagement" et de sa "loyauté"
Manuel Valls a de nouveau assuré ce mardi 29, devant l'Assemblée nationale, de son "engagement" et de sa "loyauté" après les tensions nées avec François Hollande autour d'une possible candidature du Premier ministre à l'élection présidentielle. "Il n'y a pas de crise institutionnelle", a-t-il répété à plusieurs reprises. "Parce que de toute façon ma conception des institutions, c'est l'engagement et la loyauté", a-t-il répondu au chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob, qui lui demandait s'il était candidat à la présidentielle.
M. Valls a ensuite assuré, en réponse à une autre question, que ses rapports avec M. Hollande étaient empreints de "respect, confiance, loyauté, franchise". Après un mano à mano avec M. Hollande tout au long du week-end, M. Valls est rentré dans le rang lundi, excluant visiblement de démissionner au nom de son "sens de l’État" et d'affronter le président lors de la primaire organisée en janvier par le PS.
"Je vous réponds parce que je suis là, je vous réponds parce qu'il n'y a pas de crise institutionnelle", a lancé M. Valls, fraîchement revenu d'un voyage officiel en Tunisie. "Je suis là comme je l'ai fait depuis que je suis Premier ministre pour défendre, assumer l'action gouvernementale qui est la nôtre. Pour critiquer et m'opposer désormais (...) en regardant de très près le projet de François Fillon qui dit vouloir pleinement l'appliquer", a-t-il dit, pour sa première expression publique depuis son déjeuner avec M. Hollande lundi.
"Il n'y a pas de crise institutionnelle parce que de toute façon ma conception des institutions, c'est l'engagement et la loyauté", a-t-il poursuivi, semblant à nouveau exclure un départ de Matignon ou une candidature contre le président Hollande. "Il n'y a pas de crise institutionnelle (...) parce que je suis là aussi avec tous ceux aujourd'hui dans la majorité pour défendre un projet pour la France", a insisté M. Valls.
Un peu plus tard, en réponse à l'UDI Philippe Vigier, il a assuré qu'il n'y avait pas de "crise de régime". "Le rapport entre le président de la République et le Premier ministre est à la fois un rapport de respect, de confiance, de franchise, comme cela existe à chaque fois. J'ai d'ailleurs lu tout ce que François Fillon avait pu dire sur ce sujet-là et on peut s'y retrouver", a-t-il dit.
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