Assemblée nationale : ces députés LR et LREM qui emploient les enfants de leurs collègues
Des députés de la République en Marche et des Républicains sont soupçonnés d'avoir monté une "combine" pour contourner la loi de moralisation de la vie politique qui empêche les élus d'employer les membres de leur famille comme attachés parlementaires.
En effet, comme le révèle StreetPress ce mercredi 8, Christophe Arend, député LREM de Moselle a pour attachée parlementaire la fille d'une autre députée de la majorité de Moselle, Nicole Trisse. "Je n'ai pas embauché le fils de Christophe. Donc ce n'est pas de l'emploi croisé", a expliqué cette dernière à LCI.
Dans le même esprit, le média en ligne souligne que Bertrand Sorre, élu macroniste de la Manche est employeur de Maryll Vignal, fille de Patrick, député LREM de l’Hérault. Même dénégation de ce dernier que sa collègue LREM qui a expliqué à la chaîne de télévision que "Je ne le connaissais pas avant que ma fille ne travaille pour lui", précisant qu'il avait été "l'un des premiers" à appliquer les nouvelles règles en matière d'emploi familial.
Du côté des Républicains, la manœuvre est encore plus alambiquée. En effet, l'élue de l'Aube Valérie Bazin-Malgras emploie la fille et la belle-fille de Jean-Claude Mathis, député sortant devenu son suppléant. "Ce ne sont pas des personnes de ma famille", a fait savoir la députée à LCI. Et d'ajouter: "Il n'y a pas d'emploi de complaisance", expliquant que "les conditions d’emploi de ses collaborateurs "sont parfaitement conformes aux dispositions normatives en vigueur depuis la loi du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique".
StreetPress précise que ces emplois ne sont pas illégaux mais qu'ils devront être signifiés au bureau de l'Assemblée nationale d'ici le 15 décembre. Date à laquelle la loi de moralisation entrera définitivement en vigueur, privant de leur actuel emploi d'attaché parlementaires les compagnes des députés suivants: Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Jérôme Lambert (PS), Yves Jégo (Les Constructifs), Jean-Luc Retizer (LR) et François-Michel Lambert (LREM). Les deux premiers nommés ont au moins l'argument de la cohérence pour justifier le maintien de cet emploi familial: ils avaient voté contre la loi de moralisation.
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