Attentats de Paris : François Hollande reçoit les familles des victimes
François Hollande reçoit ce lundi à 15h30 les associations de victimes des attentats du 13 novembre. Une entrevue demandée notamment par "13 novembre: fraternité et vérité", mais qui avait dans un premier temps été refusée par l'Elysée en raison de "l'emploi du temps très chargé" du président de la République. L'association avait été invitée à s'adresser à Juliette Méadel, à la tête du fraîchement créé secrétariat d'Etat chargé de l'aide aux victimes
Suite à ce refus, intervenu début mars, le président de "13 novembre: fraternité et vérité" Georges Salines avait fait part de son insatisfaction, appelant dans Le Figaro à "une conversation plus politique, nous voulions demander au chef de l'État de nous parler directement de terrorisme, pas d'aide aux victimes".
L'Elysée a finalement accepté vendredi 18, jour de la capture de Salah Abdeslam, de recevoir sept associations. Au-delà de la question de l'aide à apporter aux victimes des attentats, ce sont aussi la recherche de la vérité et la prévention d'autres actes terroristes qui devraient être abordées par les associations.
Elles se sont en effet réjouies de la capture de Salah Abdeslam, dernier survivant des "commandos" du 13 novembre, et du fait qu'un procès devrait pouvoir se tenir. Mais les associations de victimes ont à plusieurs reprises ces dernières semaines pointé des dysfonctionnement dans la réaction immédiate des autorités le 13 novembre mais aussi par la suite, et demandent une plus grande implication dans le suivi judiciaire.
"Il reste encore beaucoup de colère et d’incompréhension de la part des victimes", a déclaré sur Europe-1 Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac (Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs). "Imaginez, depuis quatre mois ils attendent des informations sur le décès de leur proche. Là aussi, on n'est pas loin d’un certain dysfonctionnement. En tout cas, on est pas dans la bien-traitance des victimes".
Déjà jeudi 17, des familles des victimes s'étaient indignées de ne pas être invitées à participer à la visite du Bataclan par les parlementaires membres de la commission d'enquête sur les attentats.
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