Attentats de Paris : une commission d'enquête parlementaire au Bataclan

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 17 mars 2016 - 13:12
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La police évacue des civils et des blessés près du Bataclan le 13 novembre 2015.
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©Christian Hartmann/Reuters
La commission d'enquête souhaite notamment comprendre pourquoi l'opération de police a été si longue.
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Dans le cadre de l'enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre, les membres de la commission ont visité le Bataclan ce jeudi. Certaines familles de victimes se sont insurgées que les parlementaires soient les seuls concernés alors qu'elles sont encore en quête de réponses.

La commission d'enquête du Parlement français sur les attentats commis le 13 novembre 2015 dans Paris et ses environs, visitait jeudi la salle de concerts du Bataclan, où 90 personnes ont été tuées, sans toutefois procéder à une "reconstitution", a déclaré son président.

Il s'agit notamment pour les parlementaires de se familiariser avec la disposition des lieux et de comprendre le déroulement de l'intervention des policiers et des unités spéciales dépêchées sur place.

"Nous avons demandé aux forces de l'ordre qui sont intervenues (...) de venir. Nous allons voir chronologiquement quelle a été leur intervention. Pourquoi il a fallu trois heures entre la première attaque et (la fin de) l'intervention, trois heures pour extraire les dernières victimes", a expliqué le député Georges Fenech devant la presse, alors que l'accès au Bataclan était barré.

Mais "il ne s'agit pas d'une reconstitution, qui relève de la justice", a ajouté le président de la commission d'enquête, indiquant avoir "informé le procureur" de cette visite.

Présente devant la salle de spectacle, qui a connu le bilan le plus meurtrier le 13 novembre, Nadine Ribet-Reinhart, dont le fils Valentin, 26 ans, a été tué au Bataclan, a dénoncé "une parodie scandaleuse" de justice.

"On se réveille un matin et on découvre qu'il va y avoir une reconstitution. Elle n'était pas annoncée. On apprend qu'il n'y aura pas d'avocat, pas de partie civile, pas de victime, pas de presse", a-t-elle réagi, en pleurs.

"Nous ne savons toujours pas à quelle heure nos enfants sont décédés. Sur le certificat (de décès), on a +entre le 13 et le 14 novembre+. On ne sait pas quand les secours sont arrivés. On a besoin d'information pour savoir, pour comprendre", a poursuivi Mme Ribet-Reinhart. "Notre but est de faire toute la lumière. C'est bien pour les victimes que nous travaillons", lui a répondu Georges Fenech.

La commission d'enquête parlementaire relative aux "moyens mis en œuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015", qui compte 30 députés de tous bords, a été lancée fin janvier. Elle rendra son rapport le 14 juillet.

Les attentats du 13 novembre, qui ont frappé huit sites à Paris et Saint-Denis, ont fait 130 morts et 350 blessés. Le nombre total de victimes, physiques ou psychologiques, est estimé à 4.000.

 

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