Attentats : un "risque d'armes chimiques" selon Manuel Valls
"Il ne faut rien exclure". Manuel Valls a mis en garde ce jeudi 19 à l'Assemblée nationale sur un "risque d'armes chimiques et bactériologiques" qui pourraient être utilisées lors de nouveaux attentats sur le territoire français. Depuis plusieurs jours, les services d'urgence se préparent ainsi à ce type d'attaque.
"L'imagination macabre des donneurs d'ordre est sans limite: fusils d'assaut, décapitations, bombes humaines, armes blanches (...). Il ne faut aujourd'hui rien exclure. Je le dis bien sûr avec toutes les précautions qui s'imposent, mais nous savons et nous l'avons à l'esprit. Il peut y avoir aussi le risque d'armes chimiques ou bactériologiques", a ainsi déclaré face aux députés le Premier ministre, lors de son discours sur la prolongation de l'état d'urgence qui doit être voté ce jeudi par l'Assemblée nationale.
Le risque serait donc au plus haut. Pour preuve, le ministère de la Santé a pris un arrêté, paru dimanche 15 au Journal officiel, prévoyant de fournir aux SAMU du "sulfate d'atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés". Ce produit fabriqué exclusivement par la Pharmacie centrale des armées est le seul antidote contre certains gaz "neurotoxiques de guerre".
Alors qu'il est prouvé que Daech a déjà utilisé du gaz sarin en Syrie, les autorités ont demandé à la Pharmacie centrale des armées de produire et fournir aux SAMU un maximum de ces antidotes en un temps record: 11 jours. Soit juste avant le début de la COP21.
Le Premier ministre a également annoncé lors de son discours la création d'un premier centre pour "jeunes radicalisés". "Les financements sont prêts, le cadre juridique et le projet pédagogique en voie de finalisation. Le site sera choisi d’ici la fin de l’année. Les premiers admis pourront être des repentis, que nous mettrons à l’épreuve afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée", a-t-il détaillé. "Les individus qui y (seront) admis (devront) l’être à la suite d’une décision judiciaire et ne (pourront) en aucun cas être des djihadistes de retour de Syrie ou d’Irak. Leur place est en prison. Un centre de déradicalistion ne peut pas être une alternative à l’enfermement carcéral".
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