Autoroutes : Ségolène Royal veut le gel des tarifs des péages en 2015
Après Emmanuel Macron, début novembre, c'est au tour de Ségolène royal de dénoncer les tarifs des autoroutes françaises. "Je souhaite que les tarifs soient gelés en 2015 car ils ont trop augmenté", a ainsi déclaré la ministre de l'Ecologie sur BFMTV ce mardi matin.
"Les tarifs ont trop augmenté, par rapport au coût de la vie. Il faut donc rendre aux automobilistes un peu de justice et d'équité tarifaire", s'est-elle expliquée. Une prise de position qui intervient alors que les prix au péage devraient augmenter de 0,57% au 1er février 2015, comme prévu dans les contrats des concessions accordées.
Le 9 novembre dernier, c'était Emmanuel Macron qui plantait déjà ses banderilles. "C'est excessif et scandaleux, quand on sait ce que cela représente pour les Français", s'insurgeait le ministre de l'Economie, qui dénonçait une situation de "rente". Il annonçait également d'une nouvelle autorité chargée de "regarder chaque année les formules tarifaires pratiquées et (de) les rebaser".
Allant plus loin, Ségolène Royal "n'écarte pas l'hypothèse d'une résiliation des contrats de concession". Autrement dit, une renationalisation des autoroutes. Une opération qui pourrait coûter jusqu'à 20 milliards d'euros, selon un rapport parlementaire. Un chiffre à propos duquel la ministre invite à "se méfier", car "lancé pour faire peur".
"Les sociétés d'autoroute vont devoir faire un effort d'un milliard d'euros", a enfin annoncé la ministre de l'Ecologie, qui estime que faire des investissements dans les infrastructures était "dans leur intérêt".
Cette sortie de la ministre intervient alors qu'un rapport d'information sur la place des autoroutes dans les infrastructures de transport doit être remis mercredi 17. Selon BFMTV, elle a également entraîné la baisse des cotations boursières des titres Vinci et Eiffage, deux des principales sociétés concessionnaires.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.