Bataille de Raqqa : les djihadistes français meurent en Syrie, "tant mieux" estime Florence Parly
Alors que la bataille de Raqqa touche à sa fin et que la "capitale" syrienne du "califat" autoproclamé de l'Etat islamique est sur le point d'être entièrement reprise par les Forces démocratiques syriennes (coalition arabo-kurde), Florence Parly s'en est satisfait ce dimanche 15.
Au micro du Grand Rendez-vous d’Europe 1, les Echos et C News, la ministre des Armées a fait savoir que la France était engagée "au côté de nos alliés pour obtenir la destruction de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, NDLR) et nous faisons tout pour cela", notamment par des frappes aériennes et de l'artillerie déployée sur place.
Toutefois, la ministre a refusé de confirmer la présence sur place et l'engagement de forces spéciales françaises, au contraire de ce qui avait été fait par Sylvie Goulard, qui auraient pour mission d'éliminer les combattants français de l'organisation djihadistes. "Ce sont les forces au sol, syriennes, qui seront en charge de ces combattants si ceux-ci restent vivants, ce que l’histoire ne dit pas encore", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter: "Si des djihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c’est tant mieux, et s’ils tombent entre les mains des forces syriennes, ils dépendront de la juridiction syrienne".
Pour éviter de reprendre le terme "éliminer" (les djihadistes) utilisé par un journaliste, Florance Parly a conclu: "Nous ne pouvons rien faire pour empêcher le retour des djihadistes à part poursuivre ce combat et aller jusqu’au bout".
Ex-place forte de l'organisation extrémiste sunnite en Syrie et théâtre de ses atrocités, Raqqa est contrôlée à 90% par les Forces démocratiques syrienne (FDS), qui y sont entrées en juin après des mois de combats acharnés.
Un haut responsable des FDS que des combattants syriens et étrangers de l'EI quitteraient la ville, à la faveur d'un accord, possiblement pour rejoindre des territoires de la province voisine de Deir Ezzor toujours aux mains de l'EI. L'accord d'évacuation a été conclu alors que les inquiétudes grandissent quant au sort des 8.000 civils toujours piégés à Raqa, dont beaucoup seraient utilisés comme boucliers humains par les djihadistes.
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