Benalla déclare avoir perdu un passeport de service et une carte d'accès à l'Élysée
Alexandre Benalla a déclaré mercredi avoir perdu un passeport de service et une carte d’accès à l’Elysée à la gendarmerie de Verneuil d’Avre et d’Iton. Les multiples passeports de l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron sont au cœur d’une nouvelle polémique depuis plusieurs semaines.
Énième rebondissement dans l'affaire dite Alexandre Benalla. L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, mis en examen pour des violences sur des manifestants à Paris le 1er mai et depuis vendredi 18 pour utilisation abusive de passeports diplomatiques après son licenciement, n'a pas pu rendre tous les documents administratifs et diplomatiques qu'il avait en sa possession.
Et pour cause, comme le rapporte RTL vendredi 25, l'ex-chargé de mission auprès du chef de l'État a déclaré mercredi 23 dans une gendarmerie de l'Eure, la perte d'un passeport de service ainsi qu'une carte d'accès à l'Élysée.
Alexandre Benalla, qui avait disposé de deux passeports diplomatiques et deux de service, a été interrogé lundi 21 par le Sénat, en refusant obstinément à donner suite aux principales questions sur ces documents.
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"J'ai restitué mes passeports, les clés de mon bureau, le badge d'accès à l'Élysée" fin août 2018, a affirmé Alexandre Benalla aux sénateurs. "Ces passeports m'ont été rendus à nouveau alors que j'avais été contacté par un membre de l'Élysée, un personnel salarié de l'Élysée, début octobre 2018", avec "un certain nombre d'éléments personnels, un chéquier, une paire de clés". Et de reconnaitre toutefois que les avoir utilisés était "une connerie".
Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron Patrick Strzoda a lui affirmé lors de son audition par la commission d'enquête le 16 janvier, que les passeports ne figuraient pas dans l'inventaire effectué le 2 août, au lendemain du départ de l'Elysée de l'ex-chargé de mission remercié fin juillet.
Alexandre Benalla a été mis en examen le 18 janvier pour "usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle", c'est-à-dire usage de titre administratif non autorisé, dans le cadre de l'enquête sur l'utilisation controversée de ses passeports après son limogeage de l'Élysée.
Voir:
Affaire Benalla : une audition qui laisse encore des zones d'ombre
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