Benalla : pour Darmanin, c'est l'opposition qui restera marquée par le scandale
Il était invité principalement pour parler de finances publiques –et notamment des perspectives dégradées pour le chiffre de la croissance française en 2018– mais l'échange a fini par dériver, sans surprise, sur l'affaire Benalla. Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin est venu livrer son interprétation des conséquences politiques du scandale qui secoue l'exécutif depuis le 18 juillet.
Pour le ministre, pas de doute, ce n'est pas l'Elysée qui sortira comme le grand perdant de ces deux semaines de tumulte au sommet de l'Etat, mais bel et bien… l'opposition. Dans l'esprit de Gérald Darmanin, le raisonnement est imparable: "L'opposition s'est ruée sur une difficulté personnelle et a voulu en faire une affaire d'État au lieu de s'opposer sur le fond". Le fond? Des prises de position sur la fiscalité, la croissance, les politiques de sécurité, autant de sujet où le ministre juge que l'opposition n'a pas été présente préférant être, selon ses termes, dans "les délices du système" ce qui "va laisser des traces".
Lire aussi: Alexandre Benalla "draguait" sur Tinder (avec une photo d'Emmanuel Macron)
Gérald Darmanin reprend aussi à son compte la critique d'une Assemblée nationale qui ne respecterait pas la séparation des pouvoirs en exigeant une audition devant l'Assemblée nationale du président de la République. Pour le transfuge des Républicains, "dans (s)on engagement gaulliste, il y avait le respect de la Ve République", qui n'aurait pas été de mise donc, dans sa vision de l'affaire. Il jure au passage qu'il n'aurait jamais voté la motion de censure à l'époque, avant 2017, où il était lui-même député Les Républicains.
Voir aussi:
Darmanin rêve de trancher dans les effectifs de Bercy, et se trompe de cible
Darmanin annonce "une réorganisation territoriale" des services de Bercy
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.