Bernard Cazeneuve sur les migrants : "mon objectif c'est qu'on maîtrise les flux"

Bernard Cazeneuve était l'invité de France inter ce jeudi matin. Le ministre de l'Intérieur est revenu sur les vifs échanges entre François Hollande et Marine Le Pen au Parlement Européen et s'est exprimé au sujet de la politique d'asile européenne, jugée obsolète par Angela Merkel et le chef de l'Etat.

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"Ce sont les propos de violence, d’outrance et d’esbrouffe tenus par Marine Le Pen hier. En face de ces propos, il y avait la France, la force, la sérénité. Le président incarnait hier magnifiquement cette force".

"Ce que j'ai constaté surtout, c'est l'ovation dont a bénéficié le président de la République après cette intervention comme si la grande majorité des parlementaires européens étaient heureux de constater que le président de la France montrait à l'Europe toute entière que Madame Le Pen n'était pas la France".

 

Politique d'asile obsolète

"Je crois qu'il faut surtout replacer tout ça dans un cadre global. Ce que nous devons faire en terme de solidarité ne peut être fait que s'il y a de la fermeté, que s'il y a de la maîtrise des flux migratoires. Il faut un véritable contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne. Il faut que Frontex soit armé pour cela (moyens effectifs, NDLR)".

"Il faut mettre en place ce que l'on appelle les hotspots, c'est-à-dire distinguer ceux qui sont réfugiés de ceux qui ne le sont pas. Et il faut organiser la reconduite à la frontière des migrants économiques irréguliers".

 

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"Pour pouvoir reconduire, il faut qu'il y ait une négociation avec les pays de provenance. La haute représentente de la Commission européenne a un mandat pour négocier ces conditions de retour. Il faut mettre en place ces fameux centres d'accueil des réfugiés de contrôle des frontières extérieures. et il faut aider plus ceux qui nous aide".

 

Accueil des migrants en France

"Les migrants qui sont arrivés d'Allemagne, qui relevaient du statut de l'asile en France,  ont immédiatement été pris en charge par mon administration. Ils ont eu rapidement le statut de réfugié. A partir d'aujourd'hui, ces réfugiés  seront répartis dans les logements en zone non tendue, là où il y a des possibilités de logements".

"Mon objectif c'est qu'on maîtrise les flux, qu'on puisse accueillir ceux qui doivent l'être et que nous puissons reconduire ce qui n'ont pas vocation à rester dans notre pays".

 

Mesures contre les réfugiés dont le comportement est non conforme aux principes français

"Je souhaite que tous ceux qui bénéficient de l'accueil de la France se conforment aux principes de la République. Et s'ils ne s'y conforment pas, parcequ'ils sont en lien avec des activités terrorristes, parcequ'ils commettent des actes de délinquance, les conclusions doivent en être tirées".

 "J'ai procédé à des déchéances de nationalité pour des individus qui étaient en lien avec des entreprises terroristes et j'ai pris des positions très fermes. J'interdis de retour sur le territoire tous ceux qui sont engagés sur des opérations terroristes et qui sont étrangers et qui n'ont pas vocation à être accueillis dans notre pays".

"Je procède à des expulsions et je donnerai les chiffres le 13. Ceux qui ont pu obtenir le statut de réfugié, et dont j'ai suffisament d'éléments pour considérer qu'ils ne l'utilisent pas pour s'intégrer mais pour frapper la République dans ses fondements seront traités avec la même rigueur".

 

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"Aucune forme de violence n'est acceptable. c'est pas très responsable".