Bertrand se dit prêt à travailler avec Hollande, "ça s'appelle l'intérêt général"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 04 janvier 2016 - 10:00
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Xavier Bertrand sur Europe 1.
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"J'aimerais que certains rompent avec l'ivresse des petites phrases", a lancé, à destination de Nicolas Sarkozy notamment, Xavier Bertrand.
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Le président de la grande région Nord Xavier Bertrand était l'invité de France inter ce lundi matin. Le maire de Saint-Quentin (Aisne) et ancien ministre du Travail s'est notamment dit prêt à travailler avec le gouvernement socialiste dans l'intérêt de sa région. Il en appelle également à un "sursaut" pour éviter la victoire du FN en 2017.

Il doit être élu ce lundi 4 président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie

"(Cette région) a des atouts formidables (...). Elle a des problèmes: un concentré terrible de la mondialisation mais aussi des atouts".

"Il y a les conditions d'un nouvel espoir (...). Il nous faut bâtir une nouvelle révolution industrielle".

Se sent-il des devoirs à l'égard des socialistes, qui seront absents de l'hémicycle régional pendant six ans après s'être désisté en sa faveur?

"J'ai des devoirs à l'égard des six millions d'habitants (de la région)".

"J'ai bien conscience qu'il y aura des absents dans cet hémicycle. Ils ont souhaité faire barrage à la présidente du FN (Marine Le Pen, NDLR) mais je m'aperçois depuis quelques jours qu'ils me disent en définitive croire encore une dernière fois en la politique. Ce message je l'entends".

Il n'est ni socialiste, ni tout à fait de "droite classique"

"Vous définissez le gaullisme, je suis gaulliste. C'est ma filiation politique, je l'assume pleinement".

Certains chez LR l'accusent de "coopérer" avec l'adversaire

"Heureusement que tout le monde ne pense pas cela, heureusement que les Français font preuve de beaucoup plus de bon sens".

"On va refuser de serrer la main du président de la République? Je vais refuser d'aller voir le ministre de l'Intérieur pour trouver des solutions à la situation dramatique de Calais? Ce n'est pas parce que je suis allé voir Bernard Cazeneuve qu'en sortant je suis devenu socialiste ou que lui est devenu gaulliste".

Fait-il confiance à François Hollande?

"Ils m'ont dit qu'ils voulaient m'aider".

"J'attends des preuves concrètes".

"Je suis prêt à travailler avec tout le monde. (...) Ça s'appelle l'intérêt général".

"'Aujourd'hui il y a un président socialiste (...) oui je travaillerais avec ceux qui vont aider la région".

A-t-il commencé "à dessoûler", comme l'aurait dit Nicolas Sarkozy (selon Le Canard Enchaîné) au lendemain de sa victoire?

"J'aimerais que certains rompent avec l'ivresse des petites phrases qui ne servent à rien dans le débat politique. Il ya beaucoup plus important à faire quand on voit les difficultés de nos concitoyens".

Nicolas Sarkozy l'a-t-il appelé pour le féliciter de sa victoire aux régionales?

"Non. Sur Twitter, j'ai cru voir...".

La situation en PACA et dans le Nord est-elle signe de la crise du politique?

"Oui (...). La victoire du second tour n'efface pas le résultat du premier".

"C'est une dernière chance avant la faillite du politique. Si la prochaine présidentielle n'est pas celle d'un sursaut, d'un réveil (...) on aura une catastrophe (...) on peut avoir l'arrivée par défaut du Front national".

Sur le non-cumul

"On ne donne de leçons à personne mais je pense que le cumul des mandats est mort".

"Quand j'entends qu'après une victoire en 2017 la droite voudrait rétablir le cumul je me dis qu'ils n'ont rien compris".

S'il était député, voterait-il la réforme de la Constitution?

"Oui".

La déchéance de nationalité?

"Oui, mais pour tous les individus. La question se pose pour les binationaux mais si vous vous livrez à des actes terroristes on doit couper le lien entre ces individus et la Nation".

Alain Juppé fait un choix plus à droite  

"Je ne suis pas candidat à la primaire pour commenter ce que disent les candidats à la primaire".

La "jungle" de Calais

"Il faut davantage de sécurisation du port de Calais. Il faut aussi que le ministère de la Justice s'implique, j'ai demandé à rencontrer Christiane Taubira".

"Le problème de Calais est dû principalement aux Anglais. Les accords iniques du Touquet sont disproportionnés".

"On n'a pas à payer la facture des anglais".

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