Béziers : Robert Ménard interdit la chicha au nom du "vivre-ensemble"
Robert Ménard s'est trouvé un nouveau cheval de bataille: le vivre-ensemble. Et pour que sa ville en soit un exemple de réussite, il a décidé de s'attaquer à ce qu'il considère comme un fléau: la chicha.
Le maire de Béziers, élu en 2014 avec le soutien du Front national (mais qui compte se présenter seul, sans étiquette FN ou RN, en 2020), a en effet pris lundi 18 un arrêté pour interdire de fumer la chicha dans les rues de la commune héraultaise.
Une mesure prise, donc, au nom du vivre-ensemble, mais aussi pour la santé des Biterrois, et le respect de l'environnement. A noter que l'interdiction ne court que pour une période estivale élargie: du 1er mai au 30 septembre.
Voir aussi: Béziers - les provocations de Robert Ménard auraient coûté plus de 300.000 euros à la ville
Pourquoi invoquer le vivre-ensemble? "C'est générateur de rassemblements dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne favorisent pas le vivre-ensemble, on en a assez et ça renvoie une image de la ville dont on n'a pas envie. Et cela produit des attroupements qui sont neuf fois sur dix problématiques", a estimé Robert Ménard dans Midi-Libre.
Et concernant la santé et l'environnement? "La fumée d'une chicha délivrerait autant de monoxyde de carbone que 15 à 52 cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarettes", a ainsi déclaré le maire de Béziers, citant des chiffres communiqués par l'Office français de prévention du tabagisme.
Pas de chicha, chiche ?
— Ville de Béziers (@VilleDeBeziers) 18 juin 2018
Pour le bien-être et la santé de ses habitants, la Ville de #Béziers interdit désormais de fumer la "chicha" (ou narguilé) dans l'espace public en période estivale (du 01/05 au 30/09).
Pour un véritable #VivreEnsemble ! pic.twitter.com/BqdNhmv4mD
Si l'affiche partagée sur Twitter par Robert Ménard a vite fait polémique, ce n'est pourtant pas lui qui a inventé, ou plutôt initié en premier, l'interdiction de la chicha. Puisque selon Midi-Libre Antibes, Rungis ou encore Saint-Laurent-du-Var ont déjà pris pareil arrêté.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.