Bourses et taxe des CDD : les mesures de Valls pour que la jeunesse accepte la loi Travail
Aide pour trouver du boulot contre réforme de la loi Travail. Le Premier ministre Manuel Valls a présenté ce lundi 11 aux organisations lycéennes et étudiantes une série de mesures destinées à favoriser l'insertion des jeunes sur le marché du travail, pour un coût estimé entre 400 et 500 millions d'euros par an, a-t-on appris auprès de Matignon.
Huit organisations de jeunesse étaient conviées à Matignon, dont plusieurs font partie de l'intersyndicale mobilisée contre le projet de loi travail depuis plus d'un mois -l'Unef (étudiants), l'UNL, le SGL et la FIDL (lycéens). Parmi ces mesures, figurent notamment la prolongation des bourses accordées aux jeunes d'origine modeste, après obtention de leur diplôme pour quatre mois maximum, et un renchérissement du coût des CDD, pour favoriser l'embauche en CDI.
Les titulaires d'un CAP, d'un baccalauréat professionnel, d'un BTS, d'un DUT, d'une licence, d'un master ou d'un diplôme d'ingénieur qui étaient boursiers pendant leurs études pourront demander la prolongation de leur bourse, après avoir décroché leur diplôme et en attendant de décrocher un emploi -mais pour quatre mois maximum.
Cette nouvelle aide à la recherche d'un premier emploi (ARPE) démarrera dès la rentrée 2016 et sera donc versée de septembre à décembre. Matignon estime à 126.000 le nombre de bénéficiaires potentiels, pour un coût de 130 millions d'euros par an.
Quant à une taxation plus lourde des CDD, via les contributions patronales à l'assurance chômage, elle était jusqu'à présent optionnelle. Elle sera désormais obligatoire mais c'est aux partenaires sociaux de définir le barème et le champ d'application de cette "surcotisation", précise Matignon, qui estime cette mesure "cohérente" avec l'assouplissement des conditions pour mettre fin à un CDI prévues par la loi travail.
Est également prévue une augmentation de 2.000 du nombre de places par an en STS ("section de technicien supérieur", dont le diplôme est un BTS), pendant cinq ans, notamment dans les spécialités "en lien avec les métiers d'avenir". Cette mesure est destinée plus particulièrement aux bacheliers professionnels qui souhaitent poursuivre des études et pour lesquels la voie STS est la plus appropriée. Malgré des quotas appliqués dans plusieurs académies, ces bacheliers passent encore très souvent après les titulaires de bacs généraux ou technologiques.
Des quotas réservés aux bacheliers des filières technologiques seront enfin fixés dans les IUT (dont le diplôme est un DUT).
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