Brexit : "fin de non recevoir" pour un référendum en France, exigé par le FN
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a de nouveau réclamé samedi à l'Elysée un référendum sur la sortie de la France de l'Union européenne, essuyant une fin de non recevoir de François Hollande.
Consultée par le chef de l'Etat sur le Brexit comme les autres responsables de partis représentés au Parlement, la patronne du FN a déploré être venue à l'Elysée pour "entendre qu'il ne sera tenu compte d'aucun des signaux lancés pourtant depuis déjà de nombreuses années" par les Européens et le peuple français.
"Nous avons réclamé deux éléments qui nous paraissent essentiels dans un processus démocratique", a-t-elle poursuivi, le premier étant "la mise en œuvre d'un référendum pour demander aux Français s'ils souhaitent rester dans l'Union européenne".
"Il nous a été répondu non", a-t-elle enchaîné ajoutant: "c'est limite si nous n'avions pas utilisé là un gros mot, comme si le peuple devait être définitivement la dernière roue du carrosse".
Marine Le Pen a "réclamé également à nouveau la tenue de la promesse de campagne du candidat François Hollande qui était la mise en oeuvre de la proportionnelle" à l'Assemblée nationale.
Mais elle est ressortie de son entretien avec le chef de l'Etat, entouré du Premier ministre Manuel Valls et du ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, avec "un peu le sentiment d'être venue pour rien".
"J'ai bien compris que certains souhaitent que le divorce soit le plus douloureux possible pour que d'autres peuples n'aient pas l'idée de prendre le même chemin que les Britanniques" entre la Grande-Bretagne et l'UE, a-t-elle par ailleurs dénoncé.
Pour Marine Le Pen, "ça s'appelle la stratégie du chaos" et ceux qui "chercheront à la mettre en œuvre (...) créeront un fossé encore plus grand entre les peuples et l'Union européenne".
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