Cazeneuve débloque 16 millions d'euros pour les policiers des BAC
Ce sont bien souvent eux qui se retrouvent en première ligne. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé vendredi 30 le débloquage d'une enveloppe de 16,6 millions d'euros pour financer le renforcement de l'armement et de l'équipement des policiers des brigades anti-criminalité (BAC) et des gendarmes des pelotons de surveillance et d'intervention (PSIG). Armes lourdes, véhicules, protection renforcée: ces nouveaux moyens doivent entrer en action dès 2016.
> Des centaines de nouveaux véhicules
Souvent pointé du doigt comme vieillissant et inadapté, le parc automobile des BAC et des PSIG va bénéficier de l'essentiel des investissements, avec près de dix millions d'euros. "La police nationale bénéficiera pour ces seules brigades de 340 véhicules supplémentaires et les pelotons de gendarmerie de 150", a ainsi annoncé le ministre de l'Intérieur vendredi à Rouen, où il présentait un plan à destination de ces unités spécialisées pour 2016.
> Une protection renforcée et un armement modernisé
C'est l'autre versant de ce plan. Très sollicitées du fait de la menace terroriste qui plane sur la France et après qu'un fonctionnaire de la BAC ait été très gravement blessé par un braqueur, début octobre, ces unités de la gendarmerie et de la police vont être dotées de protections individuelles renforcées. "Concernant l'armement et les équipements de protection, 6,6 millions d'euros seront dédiés à l'optimisation décisive des équipements", a ainsi promis Bernard Cazeneuve. BAC et PSIG devraient ainsi recevoir des protège-épaules, protège-tibias, gilets et casque pare-balles plus modernes.
Des armes "plus modernes seront mises à leur disposition ainsi que des dispositifs de transmissions opérationnelles plus efficaces. Des bâtons de protection télescopiques, des pistolets à impulsion électrique et des armes longues disposant d'une aide à la visée", vont également être fournis aux agents, a enfin précisé le ministre.
En conclusion, Bernard Cazeneuve a également abordé la question de la colère des policiers, dont certains ont récemment manifesté. "Je sais votre amour du métier. Je me dois de faire en sorte que cette vocation reste vivace (...). Pour cela, vous avez besoin d'équipements modernes, certes, mais vous avez aussi besoin d'un soutien permanent, celui de vos chefs (...), celui de population elle-même qu'il ne faut jamais décevoir", a-t-il ainsi souligné. Puis d'ajouter: "vous avez besoin aussi de la confiance de votre ministre. Je suis venu vous dire aujourd'hui, à Rouen, qu'elle vous était acquise".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.