Cazeneuve : "il y a en France des quartiers où la radicalité et le salafisme se sont enkystés"
Les attentats de Bruxelles
"Face au niveau de menace auquel nous sommes confrontés, il faut en permanence adapté nos dispositifs de sécurité, il faut sans cesse organiser nos forces et nos services de renseignement pour faire face à la menace. C'est ce que nous faisons".
"Il ne faut ni inquiéter ni rassurer, il faut agir".
"Je ne confirme pas l'identité des deux kamikazes de l'aéroport de Bruxelles car c'est au procureur du roi de le faire, il n'appartient pas à un ministre français de le faire".
Mesures de sécurité prises en France
"Il faut être rationnelle et efficace dans les mesures à prendre. Si vous organisez des contrôles systématiques devant les aéroports, vous allez engorger les aéroports et porter un coup à l'économie. De plus si vous constituer des files à l'extérieur des aéroports, vous constituer également des cibles vulnérables pour les terroristes qui veulent frapper".
"Notre stratégie est la suivante: nous déployons le maximum de forces dans les infrastructures de transports, nous organisons le maximum de patrouilles afin d'avoir une action dissuasive puis nous exerçons des contrôles systématiques sur les vols extra-Schengen de manière à contrôler les retours de ceux qui viendrait du théâtre des opérations terroristes et enfin nous prenons le maximum de précautions concernant les personnels qui y travaillent".
"Mon objectif est d'agir pour protéger. Je vous rappelle que nous avons rétablir des contrôles aux frontières. Dans tous les Thalys, les forces de l'ordre, qui sont présentes dans chaque train, opèrent des contrôles".
Efficacité des services de renseignement en Europe, un manque d'analyse par manque de capacité?
"Essayons de remettre de l'ordre dans ce sujet, il y a eu effectivement une désorganisation des services de renseignement. Les forces de sécurité en France entre 2007 et 2012 ont perdu 13.000 emplois. Qu'avons nous décidé de faire? Nous avons décidé de créer 9.000 emplois dans les services de renseignement et de sécurité pendant le quinquennat puis lors du plan de lutte contre le terrorisme décidé en janvier dernier, nous avons 1.500 emplois dans les services. Nous allons recruter le solde cette année".
"Il faut des hommes c'est certains, il faut également des moyens techniques. Il faut faire des progrès dans l'analyse des données que nous collectons. Nous devons documenter les systèmes d'infomations Schengen".
"Cette montée en gamme à marche forcée des services, c'est ce que j'ai engagé dans mon ministère depuis plusieurs mois".
"Il faut renforcer les échanges entre les services de renseignements européens. Il faut absolument renforcer le contrôles aux frontières extérieurs de l'Union européenne. La base d'information Schengen doit également être à jour".
"Il faut une Task force européenne de lutte contre les faux-documents. Daech a récupéré des milliers de passeports vierges et s'est doté d'une véritable usine de fabrication de faux documents qui permet à de nombreux individus d'entrer dans l'UE avec de faux papiers".
Remise en cause de l'espace Schengen, comme demandé par Marine Le Pen
"J'entends Marine Le Pen dire beaucoup d'absurdités. Si elle écoutait vos journalistes, elle saurait que de nombreuses choses qu'elle réclame ont été déjà faites, ou alors sont impossibles. Elle même veut lutter contre le terrorisme mais elle est contre le PNR. Ces représentants à l'Assemblée nationale n'ont voté aucune loi de contre-terrorisme".
La Belgique a-t-elle pêché par faiblesse ou par naïveté en laissant se développer des phénomènes communautaires?
"Les seuls propos que nous devons tenir envers les autorités belges sont des propos de solidarité et de compassion. Nous devons nous mettre à leur disposition pour les aider. La lutte contre le terrorisme est incroyablement complexe, elle doit nous conduire à faire bloc et à corriger ce qui doit l'être dans la solidarité".
"Il y a en France des quartiers où la radicalité et le salafisme se sont enkystés. Nous mettons beaucoup de moyens dans ces quartiers. C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place des perquisitions et des assignations à résidence".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.