Cécile Duflot : "il faut tout faire pour battre le Front national" aux régionales

Cécile Duflot était l'invité de RTL ce jeudi matin. La co-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et députée de Paris est revenue sur la liste commune EELV-Front de gauche en Midi-Pyrénées/Languedoc Roussillon et s'est exprimée, à un mois de la COP21, sur l'importance de trouver un accord.

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"Je ne suis pas fâchée avec lui. On était réunis ce soir pour un sujet qui n'était pas +Duflot/Mélenchon+ mais +Gérard Onesta président de la région Languedoc/Pyrénées+.  J'y serais et je souhaite par votre intermédiaire un bon rétablissement à Jean-Luc".

 

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"Je ne l'ai jamais entendu exprimé ça publiquement mais si c'était le cas, ce serait un peu vertigineux. Ce qui est sûr c'est que les écologistes n'ont jamais barguigné leur esprit de responsabilité face au Front national. Chez nous il n'y a pas d'ambigüité. Il faut tout faire pour faire battre le Front national. On fusionne avec des listes avec lesquelles on peut passer des compromis et faire un projet".

"Dans l'hypothèse où il y a une triangulaire avec un risque trop important que Marine Le Pen gagne, il faut se retirer comme on l'a déjà fait dans le passé".

"Nous avons déjà exprimé en tant qu'écologistes notre désaccord avec la politique qui est menée par ce gouvernement et aussi notre inquiétude sur ses conséquences. Ce dont il faut se souvenir c'est que dans cette grande région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, François Hollande avait obtenu en 2012, au deuxième tour, 53,10% des voix".

"Qu'est-ce qui s'est passé entre 2012 et aujourd'hui?"

 

Notre-Dame-des-Landes

"Il se trouve qu'à Sivens il y avait un projet de barrage. A quelques kilomètres il y avait un autre projet de barrage qui a été contesté juridiquement. Ces contestations ont abouti. Aujourd'hui la déclaration d'utilité publique est cassée. C'est peut-être ce qui pourrait se passer à Notre-dame-des-Landes sauf qu'on a commencé les travaux avant la fin de ces procédures".

"On est dans la volonté de faire respecter des décisions de justice. L'engagement du président de la République c'était de réformer les procédures de décisions pour que ces grands projets ne puissent pas être construits avant que l'intégralité des recours ne soient examinés. Les choses sont restées au point mort, je le regrette".

 

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"Il faut faire attention sur ce que l'on appelle la violence. Je ne crois pas qu'à Sivens les jeunes étaient violents. Il ne faut pas mentir. Je ne crois pas que les agriculteurs, les paysans, qui travaillent la terre à Notre-dame-des-Landes depuis des années soient des gens ultra-violents. Il y a une opération de communication extrêmement désagréable qui a été organisée pour discréditer ceux qui s'opposent à des projets".

"Cet aéroport est inutile. On peut rénover l'aéroport existant pour moins cher, plus vite et plus efficacement. Si ce débat avait lieu de manière transparente, vous verriez que tout le monde se rendra compte de la pertinence du projet alternatif".

 

L'accueil des réfugiés

"La question est celle de nos valeurs. Est-ce normal que des dizaines d'enfants et d'adultes continuent à mourir, à se noyer  sur les plages de Grèce. Je ne l'accepte pas. On va accueillir en France en deux ans ce que l'Allemagne a accueilli en quelques jours. Ça pose des problèmes mais ça doit pouvoir s'organiser. On organise la peur. Et c'est ça que je reproche à certains politiques".

 

COP21

"L'objectif n'est pas encore atteint. Il faut cet accord et il faut le mettre en œuvre. Si on s'engage pour la COP21, il faut que François Hollande soit cohérent dans ses actes. Et ce n'est pas la cas".

"Aujourd'hui, on porte atteinte à l'humanité".